Charles, Auguste Merlin

1825 - 1895

Informations générales
  • Né le 22 décembre 1825 à Lille (Nord - France)
  • Décédé le 6 avril 1895 à Douai (Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Nord
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 20 janvier 1879
Département
Nord
Groupe
Gauche républicaine

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 5 janvier 1879 au 4 janvier 1888
Sénateur
du 5 janvier 1888 au 6 avril 1895

Biographies

Député de 1876 à 1879, membre du Sénat, né à Lille (Nord) le 22 décembre 1825, descendant de Merlin (de Douai), il se fit inscrire au barreau de Douai en 1850, fut deux fois bâtonnier de l'ordre, et fit une opposition modérée au second Empire.

Maire de Douai après le 4 septembre, il fut révoqué le 24 mai 1873, et renommé en mai 1876.

Le 20 février de cette dernière année, il avait été élu député de la 1re circonscription de Douai, par 7 858 voix (9,386 votants, 14 931 inscrits). Il prit place à la gauche républicaine, et fut l'un des 363 députés qui refusèrent le vote de confiance au ministère de Broglie.

Réélu, le 14 octobre 1877, par 6 671 voix (12 735 votants, 15 406 inscrits), contre 5 660 à M. Maurice, ancien représentant, il continua de siéger à gauche, et fut nommé sénateur, le 5 janvier 1879, par le département du Nord, avec 416 voix (798 votants). Il prit place à gauche dans la Chambre haute, appuya la politique opportuniste, vota pour l'expulsion des princes, et interpella le gouvernement (octobre 1887) sur le décret qui transportait à Lille les facultés de Douai.

Réélu sénateur au renouvellement triennal du 5 janvier 1888, par 1 170 voix (2 297 votants), M. Merlin continua de siéger à gauche, et vota, en dernier lieu :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre contre le général Boulanger.

Le 12 avril 1889, il fut élu, le premier, par 196 voix, membre de la commission des Neuf chargée de l'instruction et de la mise en accusation dans le procès du général Boulanger ; il a présidé cette commission.

Date de mise à jour: juillet 2017



Né le 22 décembre 1825 à Lille (Nord), mort le 6 avril 1895 à Douai (Nord).

Député du Nord de 1876 à 1879.
Sénateur du Nord de 1879 à 1895.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 351.)

Cet avocat, jurisconsulte distingué, déjà vieux parlementaire, se préoccupait tout naturellement au Sénat des questions juridiques. Il présida en 1889 la commission d'instruction et d'accusation de la Haute Cour et fit, en cette qualité, l'instruction du procès Boulanger Dillon Rochefort.

Il fut membre d'un grand nombre de commissions. Il avait adhéré au groupe des républicains du Sénat, dont il fut longtemps président.

Il soutint comme rapporteur le projet de loi portant ouverture d'un crédit extraordinaire pour favoriser l'application de la pile de Volta, en 1889. Il fut l'auteur également de plusieurs rapports touchant pour la plupart aux matières de droit civil.

Il fut élu vice-président du Sénat pour la première fois le 27 février 1890, en remplacement de Humbert, démissionnaire, avec 143 voix sur 165 votants. Il fut réélu trois ans de suite à ce poste : le 15 janvier 1891, avec 146 voix sur 165 suffrages ; le 13 janvier 1892, avec 143 voix sur 166 suffrages ; le 10 janvier 1893, avec 125 voix sur 150 votants.

Le 18 mars 1893, comme président de séance, il eut l'honneur de prononcer l'éloge funèbre de Jules Ferry, président du Sénat, élu à cette fonction trois semaines auparavant.

Lui-même devait mourir à Douai, le 6 avril 1895. Il était âgé de 69 ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur.