Jean-Jacques, César, Eugène, Michel Alicot
1842 - 1912
- Informations générales
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- Né le 17 juillet 1842 à Montpellier (Hérault - France)
- Décédé le 10 mars 1912 à Montpellier (Hérault - France)
1842 - 1912
Député des Hautes-Pyrénées en 1876 et en 1881, né à Montpellier (Hérault), le 18 juillet 1842, il était avocat au barreau de Paris quand il se présenta, comme candidat républicain, dans les Hautes-Pyrénées, le 17 janvier 1875 : il n'obtint que 23 018 voix contre M. Cazeaux, candidat conservateur, qui fut élu par 29 855 voix, sur 64 373 inscrits et 53 095 votants.
Aux élections générales du 20 février 1876, M. Alicot fut élu, par l'arrondissement d'Argelès (Hautes-Pyrénées) avec 5 594 voix contre 4 064 à M. Sassère, sur 11 134 inscrits et 9 684 votants. Il alla siéger à la gauche modérée et fut des 363 qui votèrent l'ordre du jour de défiance et de blâme contre le ministère du Seize-Mai.
Après la dissolution de la Chambre, lors du renouvellement du 14 octobre 1877, M. Alicot n'obtint dans son arrondissement que 3 268 voix ; le candidat bonapartiste, M. de Bretenil, fut élu par 6 807 voix sur 11 332 inscrits et 10 145 votants.
Nommé maître des requêtes au conseil d'Etat, le 15 juillet 1879, M. Alicot se représenta aux élections générales du 21 août 1881, et fut élu par 5 354 voix, contre le député sortant qui en obtint 3 636 seulement (11 423 inscrits, 9 054 votants.) M. Alicot reprit sa place au groupe de l' « Union démocratique », dans les rangs de la majorité opportuniste de la Chambre. Il soutint le cabinet Gambetta, et dans la journée du 26 janvier 1882 qui vit tomber le « grand ministère, » il se rangea du côté de la minorité contre le projet de révision intégrale présenté par la commission. Il vota, en outre :
- le 4 mars 1882, contre l'amendement Jules Roche sur l'élection du maire de Paris ;
- le 7 mars, contre la proposition Boysset tendant à l'abrogation du Concordat ;
- le 29 janvier 1883, contre le principe de l'élection de la magistrature ;
- le 1er février, contre l'ensemble du projet de la commission et du gouvernement sur l'expulsion des princes ;
- le 6 mars, pour l'ordre du jour de confiance au ministère J. Ferry à propos de la révision.
M. Alicot se prononça encore :
- pour les crédits du Tonkin,
- pour la loi sur les récidivistes,
- pour le maintien de l'ambassade auprès du pape, etc.
Aux élections du 4 octobre 1885. M. Alicot a échoué avec toute la liste républicaine des Hautes-Pyrénées : il ne réunit que 16 554 voix sur 65 208 inscrits et 54 119 votants. Le dernier élu de la liste conservatrice, M. Soucaze passa avec 29 422 voix. M. Alicot a signé, le 18 mars 1889, le manifeste de l'Union libérale formée sous l'inspiration de M. Léon Say et du Journal des Débats.
Né à Montpellier le 17 juillet 1842, mort à Montpellier le 10 mars 1912.
Député des Hautes-Pyrénées de 1876 à 1877, de 1881 à 1885, de 1892 à 1902 et de 1906 à 1910.
(Voir 1re partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 37).
Il ne fut pas candidat aux élections générales de 1889. Mais le Marquis de Breteuil, Député d'Argelès, ayant démissionné le 18 octobre 1892 à la suite d'une lettre publique qui fit beaucoup de bruit à l'époque, Alicot brigua ce siège aux élections partielles du 13 novembre 1892 et l'obtint sans concurrent au 1er tour de scrutin par 8.174 voix sur 8.617 votants. Il s'intéressa tout particulièrement à la situation des forêts communales et prit part à la discussion du projet de loi modifiant les circonscriptions électorales (1893).
Il conserva ce même siège aux élections générales du 20 août 1893, au 1er tour de scrutin, recueillant 6.691 voix contre 2.160 à M. Ortmans candidat de nuance radicale. Il prit part à de nombreux débats, notamment sur : la conservation des forêts et des terrains en montagne (1895, 1896) ; l'organisation de l'armée (1895) et les travaux de défense contre les inondations (1898).
Il fut réélu aux élections générales du 8 mai 1898, au 1er tour de scrutin, sans concurrent, par 5.709 voix sur 8.478 votants. Il intervint en faveur de l'extension de diverses lignes de chemins de fer (1899, 1900), insista sur la nécessité de réorganiser l'armée et ses réserves (1900), s'intéressa à l'amélioration et à l'entretien des forêts ainsi qu'au contrat et au droit d'association (1901, 1902). En 1899, il interpella le Gouvernement sur le déploiement du drapeau rouge dans Paris, au cours de la journée du 19 novembre 1899.
Il subit un échec aux élections générales du 27 avril 1902, mais prit sa revanche sur son concurrent M. Achille Fould aux élections générales du 6 mai 1906 en le battant au 1er tour de scrutin pour 5.304 voix contre 3.872. Il se borna, durant cette législature, à appeler l'attention du Ministre des Travaux publics sur l'organisation défectueuse des services de la Compagnie des chemins de fer du Midi (1908). Il ne se représenta pas aux élections générales de 1910 et mourut le 10 mars 1912 à Montpellier, sa ville natale. Il était inscrit au groupe des républicains modérés.