Pierre Blanc

1806 - 1896

Informations générales
  • Né le 20 juin 1806 à Beaufort (Seine-Inférieure - France)
  • Décédé le 28 avril 1896 à Saint-sigismond (Savoie - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Savoie
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Savoie
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Savoie
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Savoie
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Savoie
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 28 avril 1896
Département
Savoie
Groupe
Centre gauche

Biographies

Député depuis 1876, né à Beaufort (Savoie), le 20 juin 1806, avocat depuis 1836, ancien membre du parlement sarde, il se présenta comme candidat républicain aux élections de 20 février 1876, et fut élu, pour la première fois, à l'âge de soixante-dix ans, député de la circonscription d'Albertville, par 4 403 voix (6 822 votants, 8 454 inscrits) contre M. Perrier de la Bathie, 2 404 voix. Il siégea à gauche et s'associa à tous les votes de la majorité républicaine, notamment contre le gouvernement du Seize Mai.

Ayant fait partie des 363, il fut réélu le 14 octobre 1877, par 4 749 voix sur 7 343 votants, et 8 536 inscrits, contre M. de Tours, 2 584 voix. Il vota la plupart des invalidations, soutint le ministère Dufaure et les cabinets qui lui succédèrent jusqu'en 1881, et opina avec la majorité opportuniste pour les projets de loi présentés ou acceptés par le gouvernement (droit de réunion, loi sur la presse, loi sur l'enseignement, etc.).

Réélu le 21 août 1881, par 4 663 voix (5 076 votants, 8 749 inscrits), il se trouva, au lendemain des élections, le membre plus âgé de la Chambre, après son collègue du même département, M. Bel, né en 1805. En conséquence, il fut, à défaut de ce dernier, appelé à présider comme doyen d'âge la séance d'ouverture de la session. Depuis lors, à chaque législature nouvelle, c'est à M. Pierre Blanc qu'est revenu l'honneur d'inaugurer les travaux de la Chambre des députés.

Les élections de 1885, lui ayant donné 29 835 voix sur 53 829 votants et 67 617 inscrits, il revint occuper son siège de député ; il a voté dans la dernière session :
- pour le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision des lois constitutionnelles (14 février, chute du ministère Floquet),
- pour les poursuites contre trois députés membres de la ligue des Patriotes (14 mars),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (2 avril),
- pour les poursuites contre le général Boulanger (4 avril).


Né le 20 juin 1806 à Beaufort (Savoie), mort le 28 avril 1896 à Saint-Sigismond (Savoie).

Député de la Savoie de 1876 à 1896

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 338.)

Réélu aux élections générales du 22 septembre 1889, au premier tour de scrutin, il conserva son privilège de Doyen d'âge de la Chambre et présida, en cette qualité, au début de chaque année, les séances d'ouverture de la session ordinaire au cours desquelles était renouvelé le Bureau et cela pendant trois législatures (1885, 1889 et 1893).

Membre de diverses commissions il déposa une proposition de loi tendant à organiser le personnel des bureaux des préfectures et sous-préfectures.

Ses électeurs lui renouvelèrent son mandat aux élections générales du 20 août 1893 au premier tour de scrutin. Il ne perdit pas sa qualité de Doyen d'âge. Il ne put cependant présider la séance inaugurale de la session ordinaire de 1896 en raison de sa santé. Il fut remplacé par le vice-doyen, le Comte de Maillé.

Le président Henri Brisson prononça l'éloge funèbre du disparu à la séance du 29 avril 1896 : « Nous reverrons longtemps, déclara-t-il, dans nos souvenirs, la physionomie de Pierre Blanc lorsqu'il accédait à ce bureau, respectueusement suivi par nos plus jeunes collègues, nos traditions étant d'attester à l'ouverture de nos travaux l'unité de l'effort humain, la solidarité des générations, l'autorité des vieux exemples, la jeunesse de nos espérances. ». Pierre Blanc avait 90 ans.