Prosper Blanc

1873 - 1949

Informations générales
  • Né le 21 juin 1873 à Saint-martin-le-châtel (Ain - France)
  • Décédé le 24 octobre 1949 à Bourg-en-bresse (Ain - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Ain
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Ain
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Ain
Groupe
Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 21 juin 1873 à Saint-Martin-le-Châtel (Ain), mort le 24 octobre 1949 à Bourg (Ain). Député de l'Ain de 1928 à 1942.

Issu d'une famille d'agriculteurs, agriculteur lui-même, Prosper Blanc devint maire de Saint-Martin-le-Châtel, sa commune natale, puis conseiller général de l'Ain.

En 1928, il se présenta aux élections générales des 22 et 29 avril et fut élu, au deuxième tour de scrutin, par la deuxième circonscription de Bourg. Il obtint 7.437 voix contre 5.344 à M. du Marché, son principal adversaire.

Inscrit au groupe de la gauche radicale, il fut membre de la Commission de l'administration générale, départementale et communale, de la Commission du suffrage universel, de la Commission de l'agriculture, de la Commission des douanes et des conventions commerciales et de la Commission des affaires étrangères. Dans l'exercice de son mandat, il manifesta une grande activité, s'intéressant tout particulièrement à ces questions agricoles et rurales dont il avait acquis, dès sa jeunesse, l'expérience personnelle. On peut noter, parmi les propositions de loi qu'il a déposées, celles concernant : l'exode rural (1929), la réduction de l'impôt sur les bénéfices agricoles (1929), les rapports entre propriétaires et fermiers (1929), ainsi que ses propositions de résolution tendant à inviter le Gouvernement à prendre toutes dispositions utiles pour que la retraite du combattant soit réalisée en 1930 (1930), et que soit améliorée, par des mesures propres, à intensifier la production agricole, l'œuvre de colonisation au Maroc (1931).

En 1931, il fut élu secrétaire de la Chambre et le resta jusqu'en 1934. Il prit part à la discussion du projet de loi portant fixation du budget général de l'exercice 1931-1932. Il intervint dans la discussion de plusieurs propositions de loi relatives aux baux à ferme (son amendement visant le droit de révision en faveur du propriétaire) (1932).

Aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, Prosper Blanc fut réélu, au deuxième tour de scrutin, avec 6.913 voix contre M. Chanel qui en obtint 6.089.

Il siégea aux Commissions de l'agriculture, du suffrage universel et du règlement. Il présenta de nombreuses propositions de loi portant particulièrement sur : la création d'une commission destinée au contrôle de l'exécution des lois et règlements relatifs à la protection des produits agricoles (1932), la création d'un statut des fonctionnaires (1933), la modification de la loi du 31 mai 1933 relative à la révision des pensions (1934). Il intervint dans la discussion du projet de loi ayant pour objet l'aménagement de certaines dispositions de la loi du 10 juillet 1933 portant fixation d'un prix minimum pour le blé et tendant à l'organisation et à la défense du marché du blé (1934). Ses demandes d'interpellation portèrent le plus souvent sur les questions agricoles et sur les moyens de remédier à la crise persistante.

Aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, ses électeurs lui renouvelèrent son mandat : il fut réélu, au deuxième tour de scrutin, avec 5.894 voix contre 4.411 à M. Maitrepierre, son rival. Membre des mêmes Commissions que sous la précédente législature, Prosper Blanc présenta plusieurs propositions de loi, notamment sur : la création du contrôle des appareils de sécurité des automobiles (1936), l'abrogation des dispositions de la loi du 28 février 1934 relative aux demandes de pension du combattant (1938), l'établissement, pour les élections législatives prochaines, du scrutin d'arrondissement à un seul tour et l'institution du mandat de six ans (1938).

Ses nombreuses interventions eurent le plus souvent pour objet les mesures à prendre par le Gouvernement pour enrayer l'émigration rurale, pour avoir une politique agricole axée sur la défense de la terre et de ceux qui ne l'ont pas encore quittée, condition primordiale, fit-il remarquer à plusieurs reprises, du redressement des forces paysannes et du relèvement du pays tout entier.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota en faveur des pouvoirs constituants réclamés par le Maréchal Pétain.

Membre du Comité directeur de l'Alliance démocratique, Prosper Blanc mourut à Bourg, le 24 octobre 1949. Il était âgé de 76 ans.

Il avait publié de nombreux ouvrages, brochures et rapports sur la vie à la campagne, les méthodes culturales, les conditions d'existence de la vie ouvrière et rurale, l'exode rural, etc.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur, officier du mérite agricole, officier d'Académie, décoré de la Médaille de bronze de la mutualité, commandeur du Ouïssam Alaouite, et du Nicham Ifthikar, fondateur d'un syndicat de cultivateurs, d'une mutuelle-bétail, d'une boucherie syndicale, d'un syndicat intercommunal d'électricité, etc.

Il présidait le groupe des députés-cultivateurs.




Né le 21 juin 1873 à Saint-Martin Le Châtel (Ain)

Décédé à Bourg-en-Bresse (Ain) le 24 octobre 1949

Député de l'Ain de 1928 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 622, 623)

Devenu maire de Saint-Martin-le-Châtel pendant l'Occupation, Prosper Blanc demande, à la Libération, au Jury d'honneur de le relever de l'inéligibilité qui le frappait du fait de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi portant révision constitutionnelle.

Par sa décision du 24 avril 1945 cette juridiction rejette la requête présentée par l'ancien député.

Prosper Blanc meurt quatre ans plus tard, à Bourg-en-Bresse.