Charles Jenty
1825 - 1882
Député de 1876 à 1877 et de 1878 à 1881, né à Souzy-la-Briche (Seine-et-Oise) le 26 février 1825, mort à Paris le 26 avril 1882, il s'occupa de bonne heure d'entreprises, dirigea divers établissements industriels en France, prit part à la création de voies ferrées et de canaux en Italie, et coopéra à la construction du chemin de fer du midi de l'Espagne.
L'un des fondateurs de la compagnie du chemin de fer des Charentes, il en resta, pendant plusieurs années, un des administrateurs délegués à la direction, alla conduire dans la Russie d'Asie la construction de lignes ferrées destinées à relier la mer Caspienne à la mer Noire, et, au bout de quatre ans, après avoir livré la ligne de Poti à Tiffis, revint en France, déjà à la tête d'une grande fortune, pour achever jusqu'à Tours le chemin de fer de la Vendée. Il prit en même temps la direction du journal la France (1869), et seconda le mouvement libéral dans lequel l'Empire semblait alors vouloir entrer.
Après la révolution du 4 septembre 1870, il accepta la République, sans l'avoir désirée, céda quelque temps après la France à M. Emile de Girardin, et devint, en 1873, directeur politique du Petit Journal, puis président du conseil d'administration.
Candidat aux élections législatives du 20 février 1876 dans la 1re circonscription de la Roche-sur-Yon (Vendée), il fut élu député par 8,391 voix sur 15,491 votants et 21,406 inscrits, contre 6,923 à M. de Puiberneau, député sortant ; il prit place au centre gauche et fut des 363.
Aux élections qui suivirent la dissolution de la Chambre par le cabinet du 16 mai, M. Jenty échoua, le 14 octobre 1877, dans la même circonscription, avec 8,564 voix contre 9,107 à M. de Puiberneau, candidat du gouvernement, élu. Mais la majorité de la Chambre nouvelle annula cette élection, et les électeurs de la 1re circonscription de la Roche-sur-Yon, convoqués à nouveau le 7 avril 1878, donnèrent cette fois la majorité à M. Jenty, avec 9,921 voix sur 12,010 votants et 22,722 inscrits. M. de Puiberneau, qui ne se représentait pas, recueillit encore 335 suffrages.
M. Jenty reprit sa place à gauche, soutint la politique scolaire et coloniale des ministères opportunistes, prit quelquefois la parole sur les questions de chemins de fer et de budget, et, au renouvellement législatif du 21 août 1881, échoua avec 8,433 voix, contre 9,144 données au candidat conservateur, élu, M. Maynard de la Claye.
La faillite de la compagnie du chemin de fer de la Vendée, survenue au cours de cette dernière législature, entraîna M. Jenty dans une série de procès en responsabilité où il perdit une partie de sa fortune. Officier de la Légion d'honneur (1873).
Date de mise à jour: novembre 2017