Louis, Arthur Le Moyne de La Borderie
1827 - 1901
Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, né à Vitré (Ille-et-Vilaine), le 5 octobre 1827, il fut élève de l'Ecole des chartes, et se fit connaître par diverses publications d'archéologie historique, empreintes d'un caractère religieux, entre autres la Revue de Bretagne et de Vendée.
Catholique et monarchiste, M. de la Borderie ne se rallia pas à l'Empire, et quand vinrent les élections du 8 février 1871 à l'Assemblée nationale, c'est comme conservateur royaliste qu'il figura sur la liste des élus d'Ille-et-Vilaine, le 10e sur 12, avec 88 286 voix (109 672 votants, 142 751 inscrits).
Il avait été conseiller général du département.
Il siégea à droite, s'inscrivit au « Cercle des Réservoirs » et à la « réunion Colbert », et manifesta en toute occasion son éloignement pour les institutions républicaines. Membre de la commission d'enquête sur les actes du gouvernement de la Défense nationale, il rédigea le rapport sur le camp de Conlie, aborda peu la tribune, mais interrompit fréquemment les orateurs de la gauche, « M. de la Borderie, écrivait M. Jules Clère dans sa Biographie des députés, est bien connu des habitués de la Chambre, à cause de l'étrange habitude qu'a l'honorable député d'Ille-et-Vilaine d'interrompre à tout propos et hors de propos les orateurs républicains par cette interruption : « Et la Commune ! » Qu'il s'agisse de l'impôt sur le sel ou de la liberté de l'enseignement supérieur, M. de la Borderie ne varie pas son étrange interruption. »
M. de la Borderie vota à l'Assemblée :
- le 1er mars 1871, pour la paix ;
- le 16 mai, pour les prières publiques ;
- le 10 juin, pour l'abrogation des lois d'exil ;
- le 30 août, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée ;
- le 3 février 1872, contre le retour de l'Assemblée à Paris ;
- le 24 mai 1873, pour la démission de Thiers ;
- les 19-20 novembre, pour le septennat ;
- le 20 janvier 1874, pour la loi des maires ;
- le 16 mai, pour le ministère de Broglie ;
- le 30 janvier 1875, contre l'amendement Wallon.
M. de la Borderie s'abstint, le 25 février 1875, sur l'ensemble des lois constitutionnelles.