Antoine, Georges, François de Chabaud-Latour
1769 - 1832
Député au Conseil des Cinq-Cents, membre du Tribunat, du Corps législatif de 1813 à 1815, député de 1818 à 1822, de 1825 à 1827, et en 1831, né à Paris (Généralité de Paris, France), le 15 mars 1769, mort à Paris le 19 juillet 1832, d'une famille protestante originaire de Nîmes, il entra, en 1788, comme lieutenant en second dans l'arme du génie, et passa, l'année suivante, dans le régiment de Rohan-infanterie. Partisan de la Révolution, il commanda, en 1791, une légion de la garde nationale de Nîmes; afin de seconder le mouvement fédéraliste, il se mit à la tête d'un corps de volontaires, fut arrêté, condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Nîmes, et, sur le point de monter à l'échafaud, put s'évader sous les habits de sa femme qui avait obtenu de le voir dans sa prison.
Rentré en France après la chute de Robespierre, il vivait dans la retraite, lorsque le département du Gard l'élut au Conseil des Cinq-Cents, le 22 germinal an V, par 147 voix. Il s'associa au coup d'Etat de brumaire, fut nommé, le lendemain, membre de la commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution, entra au Tribunat le 4 nivôse an VIII, y vota l'établissement de l'Empire, et fut décoré de la Légion d'honneur le 4 frimaire an XII.
Après la suppression du Tribunat (1807), l'empereur le créa chevalier de l'Empire (11 août 1808), et le Sénat conservateur le choisit comme député du Gard au Corps législatif, le 6 janvier 1813.
À la première Restauration, membre de la commission de préparation de la Charte, il s'opposa à l'expulsion des députés des pays enlevés à la France par le traité de Paris, parla contre la censure, contre l'importation des fers étrangers, et contre l'exportation des laines.
Il fut promu officier de la Légion d'honneur le 9 janvier 1815, se retira à Nîmes pendant les Cent-Jours, protégea ses coreligionnaires contre les mouvements qui suivirent dans le midi la seconde Restauration, fut créé baron par Louis XVIII le 22 novembre 1817, et rentra à la Chambre, le 26 octobre 1818, élu dans le collège de département du Gard par 949 voix sur 1383 votants et 1565 inscrits. Il s'y prononça contre les lois d'exception, contre la nouvelle loi électorale, et contre l'impunité pour les crimes politiques qui venaient d'ensanglanter le Midi.
Réélu dans le 2e arrondissement électoral du Gard (Saint-Hippolyte), le 23 janvier 1825, par 176 voix sur 194 votants et 369 inscrits, en remplacement de M. le comte de Vignole, décédé, il continua à siéger dans l'opposition modérée, et défendit en toute occasion les libertés garanties par la Charte.
Le 17 janvier 1831, les électeurs du 3e collège électoral du Gard (Uzès), l'envoyèrent à la Chambre, par 113 voix sur 118 votants et 279 inscrits, en remplacement de M. le duc d'Uzès, démissionnaire.
Date de mise à jour: novembre 2013