Paul, Marc-Antoine, Gabriel de Chadois

1830 - 1900

Informations générales
  • Né le 12 mars 1830 à Saint-barthélémy (Lot-et-Garonne - France)
  • Décédé le 20 juillet 1900 à Bergerac (Dordogne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Dordogne
Groupe
Centre gauche

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 11 décembre 1875 au 20 juillet 1900

Biographies

Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, sénateur inamovible, né à Saint-Barthélemy (Lot-et-Garonne) le 12 mars 1830, il se destina de bonne heure à la carrière militaire

Officier à l'âge de 21 ans, il parvint au grade de capitaine, puis donna sa démission en 1867, lors de son union avec Mlle de Ségur. Pendant la guerre de 1870, M. de Chadois, chef de bataillon, puis colonel de mobiles, fut blessé à la bataille de Coulmiers, et décoré.

Aux élections pour l'Assemblée nationale (8 février 1871), il devint représentant de la Dordogne le 1er sur 10, par 80 162 voix (97 443 votants, 142 476 inscrits), fit partie du centre gauche, dont il devint l'un des vice-présidents, soutint la politique de Thiers, et vota :

- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d’exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- contre le retour à Paris,
- contre l'acceptation de la démission de Thiers,
- contre le septennat,
- contre la loi des maires,
- contre l'état de siège
- et contre le ministère de Broglie.

Il se prononça pour les amendements Wallon et Pascal Duprat, ainsi que pour l'ensemble de la Constitution. Il prit une part active à la discussion des lois militaires (1872), et ne cacha pas (1873) son sentiment sur les tentatives de restauration monarchique. Il déclara à ce propos que « la République conservatrice soutenue par les hommes de bonne volonté de tous les partis pouvait seule nous préserver de nouveaux déchirements, et, en respectant nos libertés, être assez forte pour imposer à tous le respect des lois. »

Candidat des gauches pour un siège de sénateur inamovible, le colonel de Chadois fut élu par l'assemblée, le 11 décembre 1875, au 3e tour, avec 348 voix. Il siégea au centre gauche du Sénat, se prononça :

- contre la dissolution de la Chambre des députés en juin 1877,
- pour le ministère Dufaure,
- puis pour le ministère Ferry.

Il vota cependant contre l'article 7 (1880) avec 27 de ses collègues du centre gauche, puis fit partie de la majorité opportuniste. Il prit la parole dans la discussion de la loi sur l'armée ; dans la dernière session, il a voté :

- pour le rétablissement du scrutin uninominal (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger.)


Né le 12 mars 1830 à Saint-Barthélemy (Lot-et-Garonne), mort le 20 juillet 1900 à Bergerac (Dordogne).

Représentant de la Dordogne à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1875.

Sénateur inamovible de 1875 à 1900.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 21.)

Il ne manqua jamais comme par le passé de prendre part aux discussions relatives à l'armée et à la défense du pays. Mais une longue et douloureuse maladie l'éloigna du Sénat. Il se retira à Bergerac où il devait mourir le 20 juillet 1900.

Il fut inhumé à Mescoules, commune du canton de Sigoulès dont il était conseiller général. Son éloge funèbre fut prononcé par le Président Fallières à la séance du 6 novembre 1900. « C'était un homme de conscience et de devoir que le colonel de Chadois, dit notamment le Président. Dans les dernières années de l'Empire, il avait, bien avant l'heure, pour des raisons de convenances personnelles, quitté l'armée avec le grade de capitaine d'infanterie. À la guerre, il s'empressa de remettre son épée au service du pays, et le Gouvernement de la défense nationale lui confia le commandement des mobiles de la Dordogne. C'est à la tête des mobiles qu'il enleva à la baïonnette, sous un feu meurtrier, le parc du château de Coulmiers et contraignit l'ennemi à l'évacuation de la ville d'Orléans. Il tomba sur le champ de bataille grièvement blessé, Cet éclair de victoire lui valut le grade de colonel et la croix d'officier de la Légion d'honneur.»

Après avoir retracé la carrière parlementaire du colonel de Chadois, le Président Armand Fallières conclut en ces termes : « Il y a longtemps qu'un mal cruel le tenait éloigné de nous. Mais rien ne pouvait effacer le souvenir de ce collègue à l'âme haute, au cœur généreux, dont le sourire fin et bienveillant tempérait à propos la réserve des premières rencontres et invitait bientôt à l'abandon, »

Le 14 février 1904 eut lieu à Bergerac l'inauguration d'un buste en bronze du colonel de Chadois. Ce bronze pris par les Allemands, fut fondu par eux pendant l'occupation.