Jérôme, Paul, Jean-Baptiste Nompère de Champagny
1809 - 1893
Quatrième fils du duc de Cadore, député au Corps législatif de 1853 à 1870 et député de 1877 à 1878, né à Paris le 9 mars 1809, Jérôme, Paul, Jean-Baptiste Nompère de Champagny se fit recevoir avocat, et fut chambellan honoraire de Napoléon III en 1859.
Membre du Conseil général des Côtes-du-Nord, et l'un des éditeurs de la correspondance de Napoléon Ier, il fut, le 4 septembre 1853, le candidat du gouvernement à la succession au Corps législatif de M. Thieullen, nommé sénateur. M. de Champagny fut élu député de la 1re circonscription des Côtes-du-Nord par 15 637 voix (15 799 votants, 36 776 inscrits). Il siégea dans la majorité dynastique, pendant toute la durée du règne, après avoir obtenu sa réélection, toujours comme candidat officiel, mais dans la 2e circonscription de son département :
- le 22 juin 1857, par 20 543 voix (27 557 votants, 41 204 inscrits), contre 3 668 à M. Belètre-Viel, maire de Dinan, et 2 555 à M. Marin, ancien sous-préfet ;
- le 1er juin 1863, par 22 933 voix (23 154 votants, 35 788 inscrits),
- et le 24 mai 1869, par 19 833 voix (24 198 votants, 32 797 inscrits), contre 4 313 à M. Even, opposant
Le 4 Septembre rendit M. de Champagny à la vie privée ; il en sortit pour se représenter, le 14 octobre 1877, aux élections législatives qui suivirent la dissolution de la Chambre, avec l'appui du gouvernement du Seize-Mai ; il fut élu par la 1re circonscription de Dinan avec 6 669 voix (12 286 votants, 15 812 inscrits), contre 5 574 à M. Even, député sortant, des 363. M. de Champagny prit place dans le groupe de l'appel au peuple et fit partie, mais pour peu de temps, de la minorité de droite.
Son élection ayant été invalidée, M. de Champagny fut battu, au nouveau scrutin du 3 mars 1878, par son ancien concurrent, M. Even : il n'eut que 4 482 voix contre 7 404.
Officier de la Légion d'honneur du 14 août 1865.
Né le 9 mars 1809 à Paris, mort le 29 mars 1893 à Versailles (Seine-et-Oise).
Député proclamé des Côtes-du-Nord de 1877 à 1878 (invalidé).
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 34.)
Rendu définitivement à la vie privée, il se retira à Versailles où il mourut le 29 mars 1893, à 84 ans.