Albert, Pierre, René Blanchoin
1902 - 1968
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 17 août 1902 à Châteauneuf-sur-Sarthe (Maine-et-Loire).
Député du Maine-et-Loire de 1935 à 1942.
Issu d'une vieille famille angevine, paysanne du côté paternel, artisanale du côté maternel, Albert Blanchoin montra, dès son enfance, un goût très vif pour le travail de l'esprit. Il commença ses études à l'école primaire de Châteauneuf-sur-Sarthe et se fit bientôt remarquer par ses maîtres : il était à la fois travailleur et doué. Au collège de Mongazon, à Angers, il fit d'excellentes études secondaires.
Il prépara ensuite à la Faculté d'Angers, sa licence de droit, l'obtint, puis vint à Paris afin d'y passer son doctorat et d'entrer en contact avec les milieux littéraires et politiques pour lesquels il éprouvait de l'attrait. Il réussit brillamment son doctorat ayant choisi comme sujet de thèse, La Mutualité agricole et l'organisation professionnelle corporative. Le journalisme l'attirait aussi; il entra à la Jeune République et à L'Aube ; il fit paraître une plaquette sur les 200 familles et la grosse industrie. Puis, il se présenta à l'élection. partielle du 27 octobre 1935 et fut élu au deuxième tour de scrutin, député de l'arrondissement de Segré, en remplacement de M. d'Andigné, décédé le 28 août précédent. Il obtint 5.164 voix contre 4.469 à M. de Jourdan, son concurrent le plus favorisé.
Inscrit au groupe du parti de la jeune République il s'intéressa particulièrement aux questions agricoles, sociales et syndicales. Il fut nommé membre de la Commission de l'agriculture (1935) et prit part à plusieurs discussions concernant l'institution d'un Office national professionnel du blé.
Aux élections générales législatives du 26 avril 1936, il fut réélu, au premier tour de scrutin, par 7.953 voix contre 5.796 à M. Saivre, son rival.
Il fut secrétaire de la Chambre du 4 juin 1936 au 11 janvier 1938. Membre de la Commission de l'agriculture, comme sous sa première législature, il fut nommé, en 1938, membre de la Commission de l'armée, et, en 1939, membre de la Commission du travail. Les questions sociales et agricoles demeurèrent au centre de ses préoccupations. Il faut citer ses propositions de loi tendant à assurer l'embauchage et le débauchage (1937) ; à instituer la semaine de quarante heures dans les services publics 1938 ; à créer une Caisse nationale de mutualité familiale et une Caisse de prêt au mariage (1938); à accorder le bénéfice des allocations familiales à tous les artisans urbains (1938) ; à définir les artisans ruraux bénéficiaires des allocations familiales (1938).
Sur les questions agricoles, il ne fut pas moins actif : il intervint dans plusieurs discussions concernant le projet de loi tendant à régler les rapports entre producteurs agricoles, commerçants et industriels par la conclusion de conventions collectives fixant les conditions de vente de produits agricoles pour une branche de production (1937).
Membre de la Commission du travail, il déposa, le 16 mai 1939, une demande d'interpellation sur : l'application des conventions collectives en matière d'aviation ; les procédés qu'emploient certains industriels et sous-traitants pour éluder cette application ; la différence existant, notamment pour certains appareils de bord fabriqués au mépris des conventions, entre le prix de revient industriel et le prix de vente de l'Etat ; les mesures que comptait prendre le Gouvernement pour répartir équitablement, entre le patronat et les ouvriers, les sacrifices demandés au nom de la défense nationale.
En septembre 1939, il est mobilisé comme officier sanitaire. Fait prisonnier en 1940, il est libéré en 1941 et de ce fait ne prend pas part au vote du projet de loi constitutionnelle, le 10 juillet 1940, à Vichy. Rentré à Paris, il milite dans la Résistance. Son nom reste lié à celui du groupe de « la rue de Lille ». A la Libération, il devient membre du Comité départemental de Libération.
Depuis 1945, il est directeur général du Courrier de l'Ouest, quotidien d'Angers. On peut y lire, chaque jour, un billet de « Pierre Langevin », pseudonyme choisi par Albert Blanchoin pour signer cette courte chronique journalière. Sous son nom, il assure la chronique littéraire du Courrier de l'Ouest, chronique très brillante et très attendue par les nombreux lecteurs du journal.
Né le 17 août 1902 à Châteauneuf-sur-Sarthe (Maine-et-Loire)
Décédé le 30 août 1968 à Châteauneuf-sur-Sarthe (Maine-et-Loire)
Député du Maine-et-Loire de 1935 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 627)
Fait prisonnier en 1940, Albert Blanchoin est libéré en 1941. Rentré à Paris, il milite dans la Résistance. Son nom reste attaché au groupe de « la Rue de Lille ». A la Libération, il devient membre du Comité départemental de Libération du Maine-et-Loire, mais ne tente pas de retrouver un mandat politique. Désigné comme Président du comité régional de presse, c'est vers ce secteur qu'il s'oriente en devenant Directeur général du Courrier de l'Ouest dès 1945. Il y rédige un billet quotidien sous le pseudonyme de Pierre Langevin et en assure la chronique littéraire. Il est par ailleurs professeur à l'Université catholique d'Angers.