Joseph, Michel, Adolphe Eymard-Duverney
1816 - 1888
- Informations générales
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- Né le 3 janvier 1816 à Grenoble (Isère - France)
- Décédé le 21 décembre 1888 à La tronche (Isère - France)
1816 - 1888
Représentant en 1871, et sénateur de 1876 à 1888, né à Grenoble (Isère) le 3 janvier 1816, mort à la Tronche (Isère) le 21 décembre 1888, il suivit la carrière du barreau.
Conseiller général de l'Isère de 1848 à 1852, il se présenta, le 24 mai 1869, comme candidat de l'opposition dans la 1re circonscription de l'Isère ; mais il échoua avec 11 848 voix, contre 13 300 au candidat officiel, M. Vendre, élu.
Aux élections du 8 février 1871, le département de l'Isère l'envoya à l'Assemblée nationale, le 3e sur 12, avec 62 260 voix sur 92 816 votants et 162 174 inscrits ; il rentra également au conseil général de l'Isère en octobre suivant, comme représentant du canton de Monestier-de-Clermont.
À l'Assemblée, il siégea à la gauche républicaine et vota :
- pour la paix,
- contre l'abrogation des lois d'exil,
- contre les pétitions des évêques,
- contre le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour le retour de l'Assemblée à Paris,
- pour le message du 13 novembre 1872.
Il déposa un projet de loi fixant la dissolution de l'Assemblée au mois de février 1873, et s'associa à toutes les manifestations de la gauche républicaine :
- contre l'ordre du jour Ernoul,
- contre la démission de M. Thiers,
- contre la circulaire Pascal,
- contre l'arrêté sur les enterrements civils,
- contre la prorogation des pouvoirs du Maréchal,
- contre le maintien de l'état de siège,
- contre la loi des maires,
- contre le ministère de Broglie,
- pour l'amendement La Fayette,
- pour la proposition Casimir Perier,
- pour la dissolution de l'Assemblée,
- pour la proposition du centre gauche,
- pour l'amendement Wallon,
- pour l'amendement Pascal,
- pour les lois constitutionnelles.
Le 30 janvier 1876, il fut élu sénateur de l'Isère, par 396 voix sur 657 votants : il combattit le ministère de Fourtou et vota contre la dissolution de la Chambre, après l'acte du 16 mai.
Son mandat lui fut renouvelé, le 5 janvier 1879, par 371 voix sur 642 votants. Il déposa en 1880, au cours du débat sur l'enseignement supérieur, après la discussion générale, un contre-projet tendant à introduire la liberté dans le sein même de l'Université, par la création des cours libres et volontaires, et portant, qu'en dehors des établissements de l'Etat, il ne pourrait y avoir que des cours isolés régis par l'article 3 de la loi de 1875, ou des internats, destinés à préparer aux examens qui ont lieu devant les Facultés. Ce contre-projet fut combattu par M. Jules Ferry, ministre de l'instruction publique, et rejeté. M. Eymard-Duvernay s'abstint sur le projet de loi. En 1881, il déposa également un contre-projet d'une certaine importance, au cours de la discussion sur la réforme de la magistrature ; il eut le même sort que le précédent. M. Eymard-Duvernay soutint les ministères républicains qui se succéderent, et vota, en juin 1886, l'expulsion des princes.
Il ne se représenta, pas au renouvellement triennal de 1888.