Alexandre Clapier

1798 - 1891

Informations générales
  • Né le 27 avril 1798 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)
  • Décédé le 30 janvier 1891 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 17 août 1846 au 24 février 1848
Département
Bouches-du-Rhône
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 2 juillet 1871 au 7 mars 1876
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Centre gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1846 à 1848, représentant à l'Assemblée nationale de 1871, né à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 27 avril 1798, mort à Marseille le 30 janvier 1891, il eut pour condisciples et pour amis, à l'Ecole de droit d'Aix, Thiers et Mignet, ses compatriotes.

Inscrit d'abord au barreau de Paris, il se fixa ensuite à Marseille, se fit élire conseiller municipal de cette ville en 1833, soutint le gouvernement de Louis Philippe, et sollicita les suffrages des électeurs législatifs. Après avoir échoué, le 9 juillet 1842, dans le 1er collège des Bouches-du-Rhône, où il réunit 307 voix contre 355 à Berryer, qui fut élu, M. Alexandre Clapier fut plus heureux le 1er août 1846, dans le 2e collège du même département. Avec 612 voix sur 1,210 votants et 1,397 inscrits, contre 187 à M. Juliany, il fut nommé député de Marseille, prit place au centre et vota le plus souvent pour le ministère. Toutefois, il se rallia à la campagne de réforme électorale.

Président du conseil général des Bouches-du-Rhône en 1850, il se déclara contre le coup d'Etat, donna sa démission de conseiller général en 1852, et se consacra exclusivement, sous l'Empire, à ses travaux professionnels. Il devint bâtonnier de l'ordre des avocats de Marseille. Placé à la tête du comité « libéral » en mai 1870, il engagea les électeurs de la région à voter contre le plébiscite.

Les élections complémentaires du 2 juillet 1871 (il y avait sept représentants à remplacer dans les Bouches-du-Rhône) ramenèrent M. Clapier au parlement. Elu, le 4e, par 38,888 voix (75,000 votants, 149,670 inscrits) représentant à l'Assemblée nationale, il commença par prendre place au centre gauche, vota : contre la pétition des évêques, pour le message de Thiers le 13 novembre 1872, et contre la démission du chef du pouvoir exécutif au 24 mai 1873, et ne se montra l'adversaire de la politique de son ancien ami que dans les questions de commerce et d'impôts; il s'était déclaré dès le début partisan de la liberté commerciale. Il ne tarda pas à acquérir la réputation d'un des orateurs les plus féconds et les plus prolixes de la Chambre.

« Il était peu de questions, a écrit un biographe, sur lesquelles l'intarissable avocat qui, malgré son âge, avait conservé un organe retentissant, n'éprouvât le besoin d'exposer ses idées dans d'interminables discours. » Divisés et subdivisés à l'infini, ces discours occupaient parfois deux séances, ce qui fit dire à M. Jules Clère (Biographie des députés): « M. Clapier a introduit dans le compte-rendu de la Chambre la mention si chère aux feuilletonistes, la suite au prochain numéro. » Dans la question des traités de commerce, il eut fréquemment pour antagoniste M. Pouyer-Quertier, qui, dans un jour d'effusion, l'appela à la tribune : « ce bon M. Clapier. » L'Algérie fut aussi un de ses thèmes favoris.

Après la chute de Thiers, M. Clapier passa dans les rangs des conservateurs monarchistes, et opina dès lors avec le centre droit, notamment pour l'arrêté contre les enterrements civils, pour le septennat, pour l'état de siège, pour le ministère de Broglie. Il accepta même les fonctions de rapporteur de la nouvelle loi sur les maires (1874), et, après avoir demandé que le droit de les nommer fût rendu au gouvernement, il proposa et fit voter l'amendement qui conférait aussi la faculté de les choisir en dehors des conseils municipaux. La loi sur les maires ayant été votée d'abord à titre provisoire, M. Clapier fit décider par l'Assemblée qu'elle serait maintenue pendant deux années.

Lorsque la droite eut perdu tout espoir de restauration monarchique, le représentant des Bouches-du-Rhône sembla revenir à ses opinions de 1871 : il donna son suffrage à la proposition du centre gauche, ainsi conçue : « Le gouvernement de la république se compose de deux Chambres et d'un président », ainsi qu'à l'amendement Wallon et à l'ensemble des lois constitutionnelles. M. Alexandre Clapier n'a pas fait partie d'autres législatures.

Date de mise à jour: septembre 2014