Claude, François, Philibert Tircuy de Corcelle
1802 - 1892
Député de 1839 à 1848, représentant aux Assemblées constituante et législative de 1848-1849, représentant en 1871, né à Marcilly-d'Azergues (Rhône) le 2 juin 1802, fils de Claude Tircuy de Corcelle (1768-1843), député de 1819 à 1822 et de 1828 à 1834, Claude-François Tircuy de Corcelle fut élu, le 2 mars 1839, député du 2e collège électoral de l'Orne (Séez) par 130 voix sur 218 votants contre M. Clogenson, 88 voix.
Il prit place parmi les libéraux indépendants et catholiques, prit part aux discussions économiques et aux débats relatifs à l'Algérie qu'il avait visitée, et fut successivement réélu le 9 juillet 1842, à l'unanimité (190 voix sur 190 votants et 276 inscrits), et le 1er août 1846 par 225 voix sur 245 votants et 296 inscrits, contre 19 voix à M. Poriquet.
Le 23 avril 1848, le département de l'Orne l'élut représentant du peuple à l'Assemblée constituante, le 2e sur 11, par 89 564 voix (le procès-verbal d'élection ne mentionne ni le chiffre des votants ni celui des inscrits) ; il siégea à droite, fut membre du comité des finances, et vota :
- pour le cautionnement des journaux,
- pour les invalides des campagnes,
- contre le droit au travail,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- pour le remplacement militaire,
- pour la proposition Rateau,
- contre la diminution de l'impôt du sel
- pour la suppression des clubs.
Il soutint le gouvernement du prince L. Napoléon et se montra très favorable à l'expédition de Rome.
Envoyé en mission à Rome par le prince président, il désavoua l'accord conclu par M. de Lesseps avec la république romaine et, après la prise de la ville, y réorganisa le gouvernement pontifical.
Réélu dans l'Orne à l'Assemblée législative, le 13 mai 1849, le 2e sur 9, par 60 669 voix sur 94 068 votants et 126 096 inscrits, il continua de siéger à droite, mais il se montra hostile à la politique du prince président, et rentra dans la vie privée au coup d'Etat de décembre 1851.
Il ne reparut au parlement qu'après la chute de l'Empire, ayant été élu, le 8 février 1871, représentant du Nord, le 14e sur 28, par 205 439 voix sur 262 927 votants et 326 440 inscrits. Il prit place à droite, et vota :
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour le septennat,
- pour le maintien de l'état de siège,
- contre le retour de l'Assemblée à Paris,
- contre la dissolution ;
il s'abstint sur la démission de Thiers.
Nommé, le 12 janvier 1873, ambassadeur près du Saint-Siège, il mena à bien la question délicate du retrait de l'Orénoque des eaux de Civitta-Vecchia (1874), et donna sa démission le 25 octobre 1876.