Stanislas, Alphonse Cordier

1820 - 1897

Informations générales
  • Né le 27 février 1820 à Écouché (Orne - France)
  • Décédé le 10 janvier 1897 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Centre gauche

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 10 décembre 1875 au 10 janvier 1897

Biographies

Représentant en 1871 et sénateur inamovible, né à Ecouché (Orne) le 27 février 1820, fils de modestes cultivateurs, il fit ses études à Lisieux, entra en qualité de commis dans une maison de tissus en 1838, et, s'étant associé à un chimiste (1845), dirigea une manufacture de toiles peintes à Deville-lès-Rouen. En 1851, il devint vice-président de la Société libre du commerce et de l'industrie.

Membre de la Chambre de commerce de la Seine-Inférieure depuis 1857, récompensé pour ses impressions sur étoffes à l'exposition de 1867, conseiller municipal de Rouen depuis 1869, il fut élu, le 8 septembre 1871, représentant de la Seine-Inférieure à l'Assemblée nationale, le 5e sur 16, par 80 107 voix sur 120 899 votants et 203 718 inscrits. Lié avec M. Pouyer-Quertier, son compatriote, il fut chargé de plusieurs démarches auprès du quartier-général allemand ; d'un autre côté, M. Thiers, dont il partageait les idées protectionnistes, lui confia des missions en Alsace relatives à son industrie. À l'Assemblée, il siégea au centre gauche, se fit inscrire au groupe Féray, qu'il présida, parla sur les questions de tarifs, sur le travail des enfants dans les manufactures, sur les matières de commerce et d'agriculture, et vota :

- pour la paix,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour la dissolution,
- pour les lois constitutionnelles,
- contre la démission de Thiers,
- contre la circulaire Pascal,
- contre l'arrêté contre les enterrements civils,
- contre le septennat,
- contre le maintien de l'état de siège,
- contre le ministère de Broglie.

Il s'était abstenu sur les prières publiques.

Le 8 octobre 1871, il avait été élu conseiller général pour le 5e canton de Rouen. Le 10 décembre 1875, l'Assemblée nationale l'élut sénateur inamovible, au 2e tour de scrutin, par 347 voix sur 691 votants. Il prit place à la gauche républicaine, vota :

- pour les lois Ferry sur l'enseignement,
- pour l'expulsion des princes,
- et pour les ministères qui se succédèrent au pouvoir.

En avril 1887, il fut le rapporteur de la proposition Sigismond Lacroix sur l'élection du conseil municipal de Paris, déposa, en janvier 1888, un rapport sur l'installation du préfet à l'Hôtel-de-Ville, rapport qui ne fut jamais discuté, et interpella, en février, le gouvernement sur les modifications apportées dans l'organisation de l'école forestière de Nancy.

Dans la dernière session, il s'est prononcé :

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- pour le projet de loi de Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger).

M. Cordier est membre du Conseil supérieur du commerce, et de la commission des Expositions internationales.

Chevalier de la Légion d'honneur du 13 août 1855, officier du 20 octobre 1878.

On a de lui :

- Etude sur les industries textiles du Nord (1860) ;
- Etude et enquête sur les industries de la Seine-Inférieure (1869), etc.


Né le 27 février 1820 à Ecouché (Orne), mort le 10 janvier 1897 à Paris-6e.

Représentant de la Seine-Inférieure à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876.
Sénateur inamovible de 1876 à 1897.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 183.)

Siégeant dans diverses commissions, il fut chargé de rapporter un projet de loi relatif à l'établissement du tarif général des douanes (1891). Il se fit entendre au cours de la discussion de la proposition de loi sur la responsabilité des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail (1889). Puis son activité se ralentit et à la séance du 12 janvier 1897, le Président d'âge, M. Henri Wallon, annonçait son décès au Sénat. Il retraça dans son éloge funèbre, la longue carrière politique du disparu et conclut par ces mots: «Atteint dans ces dernières années d'un mal cruel, il luttait contre la souffrance pour venir siéger au milieu de nous. Naguère, au moment où nous nous séparions, on le savait plus malade, mais on espérait qu'il sortirait, comme plus d'une fois déjà, de cette crise. Hier on nous apprit sa mort. Il a laissé sa trace dans l'œuvre du Sénat, par plusieurs rapports sur des matières importantes; il restera dans nos souvenirs par son esprit libéral, et son caractère bienveillant. »

Il était âgé de 77 ans.