Hyacinthe, Marie, Augustin Corne
1802 - 1887
- Informations générales
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- Né le 28 août 1802 à Arras (Pas-de-Calais - France)
- Décédé le 15 février 1887 à Douai (Nord - France)
1802 - 1887
Député de 1837 à 1846, représentant aux Assemblées constituante et législative de 1848-1849, représentant en 1871, sénateur inamovible de 1875 à 1887, né à Arras (Pas-de-Calais) le 28 août 1802, mort à Douai, le 15 février 1887, il fit ses études aux Jésuites de Saint-Acheul, son droit à Paris, débuta en 1826 comme conseiller-auditeur à la cour de Douai, et fut nommé président du tribunal civil de Lille en 1830 et peu après président du tribunal civil de Douai.
Le 4 novembre 1837, les électeurs du 9e collège électoral du Nord (Cambrai) l'élurent député par 234 voix sur 422 votants et 488 inscrits. Il prit place dans l'opposition de gauche, et fut successivement réélu, le 2 mars 1839, sans concurrent, et le 9 juillet 1842, par 285 voix sur 560 votants et 620 inscrits, contre M. Béry, 239 voix. Le 1er août 1846, il échoua avec 330 voix contre 349 données au candidat ministériel, M. de Saint-Aignan, prit une part active à la campagne des banquets, fut nommé par le gouvernement provisoire, le 25 février 1848, procureur général à Douai, fut élu, le 23 avril 1848, représentant du Nord à l'Assemblée constituante, le 3e sur 28, par 199,935 voix sur 234,867 votants et 278,352 inscrits, et fut appelé, le 17 juin suivant, aux fonctions de procureur-général près la cour de Paris.
A l'Assemblée, il prit place à la gauche modérée, et vota:
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour le décret contre les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière (poursuites dont il demanda l'autorisation à l'assemblée en qualité de procureur-général),
- contre l'impôt progressif,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre le droit au travail,
- contre la suppression de l'impôt du sel,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute-Cour,
- contre l'amnistie générale,
- contre l'amnistie des transportés,
- pour le blâme de la dépêche Léon Faucher,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons;
il s'était abstenu sur la loi sur les attroupements et sur l'abolition de la peine de mort.
Après l'élection de L. Napoléon à la présidence de la République (10 décembre 1848), il avait été remplacé dans les fonctions de procureur-général à Paris par M. Baroche.
Le 13 mai 1849, le département du Nord l'élut à l'Assemblée législative, le 19e sur 24, par 84,310 voix sur 183,521 votants et 290,196 inscrits; il continua de siéger à gauche, se prononça contre l'expédition de Rome, contre les lois sur l'enseignement et contre le suffrage universel (31 mai 1850), et protesta, à la mairie du Xe arrondissement, contre le coup d'Etat du 2 décembre.
Enfermé au Mont-Valérien, puis remis en liberté, il renonça momentanément à la vie politique pour se livrer à des travaux littéraires. Il n'essaya de rentrer au parlement qu'aux élections du 24 mai 1869; mais il échoua, dans la 8e circonscription du Nord avec 12,255 voix contre 16,096 accordées au candidat officiel élu, M. Seydoux.
Le 8 février 1871, il fut élu représentant du Nord à l'Assemblée nationale, le 1er sur 28, par 262,239 voix sur 262,927 votants et 326,440 inscrits. Il siégea au centre gauche dont il devint président, fit partie de la commission de la réorganisation de la magistrature, de la commission de la presse, et vota:
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour la dissolution,
- pour les lois constitutionnelles,
- contre la démission de Thiers,
- contre la circulaire Pascal,
- contre l'arrêté contre les enterrements civils,
- contre le septennat,
- contre le maintien de l'état de siège,
- contre le ministère de Broglie;
il s'abstint sur le retour de l'Assemblée à Paris.
Le 10 décembre 1875, l'Assemblée nationale l'élut sénateur inamovible, le 9e, au 2e tour de scrutin, par 359 voix sur 691 votants ; il prit place dans la gauche républicaine, avec laquelle il a constamment voté, notamment pour les lois Ferry sur l'enseignement, pour l'expulsion des princes, etc.
On a de lui : Essai sur la littérature considérée dans ses rapports avec la constitution politique des différents peuples (1826); De l'éducation publique dans ses rapports avec la famille et avec l'Etat (1842); Rapport et projet de loi sur les jeunes détenus (1851) ; Le cardinal Richelieu (1853); Le cardinal Mazarin (1853); Lettres à Adrien (1856); Education intellectuelle (1873), etc.