Nicolas, Joseph, Ferdinand Lignier
1809 - 1874
- Informations générales
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- Né le 6 septembre 1809 à Moslins (Aube - France)
- Décédé le 20 janvier 1874 à Pougy (Aube - France)
1809 - 1874
Représentant en 1848 et en 1871, né à Moslins (Aube) le 6 septembre 1809, mort à Pougy (Aube) le 20 janvier 1874, il se fit recevoir avocat sous la Restauration, s'inscrivit au barreau de Troyes et fut, jusqu'en 1848, un des chefs du parti démocratique et libéral dans sa région.
Nommé, en février, commissaire de la République, il fut élu, le 23 avril, représentant de l'Aube à l'Assemblée constituante, le 1er sur 7, par 61,484 voix. M. Lignier prit place dans les rangs de la majorité qui soutint le général Cavaignac au pouvoir, fit partie du comité de l'administration, et vota, tantôt avec la droite, tantôt avec la gauche :
- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- contre l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- pour la suppression de l'impôt du sel,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- contre l' interdiction des clubs, etc.
Appelé, en 1849, au conseil d'Etat, il fut, en outre, membre du conseil général de l'Aube jusqu'au coup d'Etat du 2 décembre 1851. Rentré alors dans la vie privée, il se présenta à plusieurs reprises, comme candidat indépendant au Corps législatif, et échoua successivement dans la 2e circonscription de l'Aube : le 8 décembre 1861, avec 11,025 voix contre 16,361 à l'élu officiel, M. de Plancy, et 5,958 à M. Armand (il s'agissait de remplacer M. de Maupas, décédé); le 1er juin 1863, avec 13,767 voix, contre 20,380 au député sortant, M. de Plancy, et, le 24 mai 1869, avec 16,039 voix, contre 18,715 à M. de Plancy, encore réélu.
La révolution du 4 septembre fit M. Lignier préfet de l'Aube ; il se démit de ses fonctions en janvier 1871 pour se présenter à l'Assemblée nationale, et fut élu, le 8 février, représentant de l'Aube, le 5e et dernier, par 25,810 voix (56,484 votants, 82,271 inscrits). Il fit partie du groupe de la gauche républicaine, avec lequel il vota: pour la paix, contre le pouvoir constituant de l'Assemblée, pour le gouvernement de Thiers, etc. L'état de sa santé l'obligea, peu après à donner sa démission (1873) et il mourut le 20 janvier 1874.
Il avait été réélu, en octobre 1871, conseiller général de l'Aube.