Jean-Pierre, Louis de Lamberterie

1809 - 1881

Informations générales
  • Né le 27 décembre 1809 à Cressenssac (Lot - France)
  • Décédé le 1er novembre 1881 à Montvalent (Lot - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Lot
Groupe
Centre droit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1871, né à Cressensac (Lot) le 27 décembre 1809, mort au château de la Roque, commune de Montvalent (Lot) le 1er novembre 1881, fils du baron Armand de Lamberterie et de dame Anne de Linoire, et petit-neveu du marquis de Foucauld de Lardimalie qui fut député de la noblesse du Périgord aux Etats-Généraux, il fit de bonnes études chez les jésuites de Bordeaux, suivit les cours des facultés de droit de Paris et de Toulouse, fut reçu avocat, et devint secrétaire de M. de Lachèze-Murel (Voy. ce nom) son parent.

Après ce stage, il se fit inscrire au barreau de Paris, où la vivacité de son esprit et une grande facilité de parole lui valurent une situation distinguée. Il se lia avec Berryer, Dufaure, Dalloz, et fut avocat et administrateur de plusieurs sociétés importantes. Ces relations le firent nommer, après la révolution de 1848, chef de cabinet du ministre de l'Intérieur, Ledru-Rollin ; il n'accepta pas sans quelque hésitation, passa chef du personnel sous M. Dufaure quand celui-ci entra dans le cabinet (12 octobre 1848), et se présenta dans son département, le Lot, aux élections du 13 mai 1849 pour l'Assemblée législative; il échoua avec plus de 26,000 voix, et reprit sa place au barreau de la capitale.

Au moment de la réorganisation du conseil d'Etat, en 1852, il repoussa les offres qui lui furent faites pour en faire partie, se tint à l'écart de la politique militante pendant le second Empire, et, le 8 mars 1871, fut élu représentant du Lot à l'Assemblée nationale, le 3e sur 6, par 40,922 voix sur 71,438 votants et 91,760 inscrits. Il prit place à droite, fit partie du groupe du centre droit et de la réunion des Réservoirs, fut membre de la commission de permanence, parla (1871) dans la discussion de la loi sur les conseils généraux, proposa la création de caisses d'assurances sous la surveillance de l'autorité départementale, demanda à plusieurs reprises la péréquation de l'impôt foncier, déposa (23 juillet 1875) une proposition de loi sur les évaluations des revenus fonciers et des valeurs locatives, fut l'auteur d'une proposition relative à la mise en adjudication des bureaux de tabac (rejetée par 338 voix contre 286), voulut réserver à l'Etat le monopole de la fabrication et de la vente de la dynamite, réclama de nouvelles voies ferrées pour son département, obtint (loi du 31 décembre 1875) la déclaration d'utilité publique des lignes de Montauban à Brive, de Cahors à Capdenac, du Buisson à Saint-Denis, et de Saint-Denis à Aurillac, et vota:

- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour la démission de Thiers au 24 mai 1873,
- pour l'arrêté contre les enterrements civils,
- pour le septennat,
- pour le ministère de Broglie,
- contre l'amendement Barthe,
- contre le retour du parlement à Paris,
- contre la dissolution de l'Assemblée,
- contre la proposition du centre gauche,
- contre l'amendement Wallon,
- contre l'amendement Pascal Duprat,
- contre les lois constitutionnelles.

M. de Lamberterie se présenta dans le Lot aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876 ; mais, vivement combattu par l'administration, il se trouva en minorité au premier tour et se désista. Les élections législatives du 20 février suivant ne lui furent pas plus favorables : il obtint dans l'arrondissement de Figeac 6,204. voix contre 11,366 à l'élu républicain, M. Teilhard, et 3,339 à M. de Turenne. M. de Lamberterie n'en continua pas moins de s'occuper des intérêts de son département, et fut l'un des fondateurs (1876) de la Compagnie de chemins de fer dite du 7e réseau pour exploiter les lignes décrétées.

On a de M. de Lamberterie plusieurs Etudes sur le département du Lot (1856, 1874 et 1880), une Lettre aux exposants du concours régional de Cahors (1881), un mémoire sur le Réseau des chemins de fer du département du Lot (1876). Les quelques plaidoyers qu'il avait écrits ont été brûlés à la fin de la Commune, en 1871, dans l'incendie de la maison qu'il habitait, rue Saint-Honoré, n° 422.