Léon, Albert Lefébure

1838 - 1911

Informations générales
  • Né le 31 mars 1838 à Wintzenheim (Haut-Rhin - France)
  • Décédé le 4 août 1911 à Orbey (District de Haute-Alsace - Empire allemand)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Haut-Rhin
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 2 juillet 1871 au 7 mars 1876
Département
Seine
Groupe
Centre droit

Biographies

Député au Corps législatif de 1869 à 1870, représentant en 1871, né à Wintzenheim (Haut-Rhin) le 31 mars 1838, fils de Jean-Baptiste Charles Eugène Lefébure (1808-1875), député au Corps législatif de 1852 à 1869, Léon Albert Lefébure fit son droit à Paris, parcourut la plus grande partie de l'Europe et visita plusieurs fois l'Algérie, où il avait des propriétés.

Membre et secrétaire du conseil général d'Oran (1863), auditeur au conseil d'Etat (1864) (section du contentieux et des finances), il devint (1867) membre et secrétaire du conseil général du Haut-Rhin, fut délégué comme secrétaire du jury spécial à l'Exposition universelle de 1867, décoré à cette occasion (30 juin), et fut également secrétaire de la commission de l'enquête agricole (1869).

Le 24 mai 1869, il fut élu député au Corps législatif, comme candidat officiel, en remplacement de son père, par la 1re circonscription du Haut-Rhin (Colmar), avec 18 612 voix (30 557 votants, 37 771 inscrits) contre 11 746 à M. Frédéric Hartmann.

Membre de plusieurs commissions, il parla sur l'Algérie, signa l'interpellation des 116, fut secrétaire de la commission d'enquête sur le régime économique, et rapporteur de la loi sur les admissions temporaires. Il vota d'ailleurs avec la majorité, et pour la guerre contre la Prusse. Il servit pendant la guerre dans la mobile du Haut-Rhin, opta pour la France en 1871, et fut réélu, à l'élection complémentaire du 2 juillet 1871, député de la Seine à l'Assemblée nationale, le 16e sur 21, par 106 502 voix (290 823 votants, 458 774 inscrits). Il prit place au centre droit, fit partie de la commission des établissements parlementaires, parla sur la libération du territoire, sur le travail des enfants dans les manufactures, et vota :

- pour la démission de Thiers,
- pour la prorogation des pouvoirs du maréchal,
- pour la loi des maires,
- contre le retour à Paris,
- contre la dissolution,
- contre l'amendement Wallon,
- pour les lois constitutionnelles.

Il avait été l'un des signataires de l'ordre du jour Ernoul (24 mai 1873). Membre du conseil supérieur de l'agriculture, du commerce et de l'industrie (1873), il fut nommé sous-secrétaire d'Etat aux Finances sous M. Magne (novembre 1873), et, pendant son passage au ministère, il défendit le budget de 1874, et contribua à la conclusion de la convention postale avec les Etats-Unis. Il quitta ce poste en juillet 1874, et ne se représenta pas après la législature.

Fondateur, en Alsace, de la Société pour la propagation des bibliothèques populaires (1866), secrétaire général, à Paris, de la Société de protection des apprentis, président de la Société de patronage des détenus libérés, M. Lefébure a collaboré à la France, au Temps, à la Presse, à la Revue contemporaine, et publié :

- Economie rurale de l'Alsace ;
- L'Allemagne nouvelle (1872) ;
- Questions vitales (1875 ) ;
- La Renaissance religieuse en France (1886), etc.



Né le 31 mars 1838 à Wintzenheim (Haut-Rhin), mort le 4 avril 1911 à Orbey (District de Haute-Alsace, Empire allemand).

Député du Corps législatif de 1869 a 1870.

Représentant du Haut-Rhin de 1871 à 1876.

Sous-secrétaire d'Etat aux Finances du 27 Novembre 1873 au 2 avril 1874.


(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 47.)

Léon Lefébure s'intéressait beaucoup aux problèmes de la détention et de ses conséquences, fondant la Société générale des prisons en 1877.

Dans le même esprit de charité il fut, en 1890, le fondateur de l'Office central des œuvres de bienfaisance et publia la même année un volume sur Le devoir social.

En 1903, il fut élu au 6e fauteuil d'académicien libre à l'Académie des sciences morales et politiques, succédant à un autre ancien parlementaire, Antonin Lefèvre-Pontalis.

Il mourut le 4 août 1911 à Orbey, à l'âge de 73 ans.

On lui doit de nombreux ouvrages et quantité d'articles dispersés dans le Correspondant, la Revue de Paris et la Revue des Deux mondes, entre autres.