Camille de Meaux

1830 - 1907

Informations générales
  • Né le 18 septembre 1830 à Montbrison (Loire - France)
  • Décédé le 4 novembre 1907 à Ecotay-l'olme (Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Loire
Groupe
Centre droit

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 30 janvier 1876 au 4 janvier 1879

Biographies

Représentant en 1871, membre du Sénat et ministre, né à Montbrison (Généralité de Lyon) le 18 septembre 1830, de la famille de Camille Augustin de Meaux qui avait été député sous la Restauration, gendre de Montalembert, il collabora dans sa jeunesse au Correspondant, puis s'occupa de politique et se présenta, le 1er juin 1863, comme candidat de « l'opposition libérale » au Corps législatif dans la 3e circonscription de la Loire ; il échoua, avec 7,553 voix contre 17,853 à l'élu officiel, M. Bouchetal-Laroche, et ne fut pas plus heureux le 24 mai 1869, avec 10,402 voix, contre 16,858 au député sortant, M. Bouchetal-Laroche, réélu.

Conseiller municipal de Montbrison, il signa, en septembre 1870, une proclamation aux habitants qui adhérait à la République, et fut élu, le 8 février 1871, représentant de la Loire à l'Assemblée nationale, le 8e sur 11, par 48,088 voix (89,275 votants, 143,320 inscrits). Il prit place au centre droit, devint secrétaire de l'Assemblée, fut rapporteur des préliminaires de paix, du projet pour la suppression de la garde nationale, du projet d'enquête sur le 18 mars, de la loi sur la municipalité de Lyon (c'est à cette occasion que M. Le Royer ( Voy. ce nom) employa le mot « bagage » qui amena la démission de M. Grévy, vota:

- pour la paix,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour la pétition des évêques,
- contre le service de trois ans,
- pour la démission de Thiers,
- pour le septennat,
- pour la loi des maires,

et, membre de la commission des lois constitutionnelles, les repoussa (25 février 1875).

Ce ne fut donc pas sans un certain étonnement qu'on le vit entrer, le 10 mars suivant, dans le cabinet chargé de les appliquer, avec le portefeuille de l'Agriculture et du Commerce; dans un discours qu'il prononça à la chambre de commerce de Saint-Etienne, un mois après, il parut du moins se résigner au gouvernement de fait ; aussi la droite refusa-t-elle de le porter sur la liste des sénateurs inamovibles.

Il fut élu sénateur de la Loire, le 30 janvier 1876, par 205 voix (393 votants). Lors des élections législatives du 20 février suivant, il recommanda, par une circulaire, à tous les agents sous ses ordres, de respecter et de faire respecter la liberté des suffrages. Il quitta le ministère le 8 mars suivant, et, au Sénat, prit place à l'extrême droite. Après l'acte du 16 mai, il reprit son portefeuille dans le ministère de Broglie-Fourtou (jusqu'au 22 novembre 1877) et, cette fois, recommanda à ses agents de soutenir de tout leur pouvoir les candidats du Maréchal.

Conseiller général de Saint-Georges-en-Couzan (Loire), M. de Meaux échoua au renouvellement triennal du Sénat, le 5 janvier 1879, avec 117 voix sur 390 votants. Le 4 octobre 1885, porté sur la liste conservatrice de la Loire, il échoua avec 49,734 voix sur 116,857 votants.

Il a publié : la Révolution et l'Empire 1789-1815 (1867 et 1868) ; Les luttes religieuses au XVIe siècle (1879).


Né le 18 septembre 1830 à Montbrison (Loire), mort le 4 novembre 1907 à Ecotay-l'Olme (Loire).

Représentant de la Loire de 1871 à 1876.
Sénateur de la Loire de 1876 à 1879.
Ministre de l'Agriculture et du Commerce du 10 mars 1875 au 9 mars 1876 et du 17 mai au 23 novembre 1877.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 330.)

Après ses échecs de 1879 au Sénat et de 1885 à la Chambre, le vicomte de Meaux se consacra à l'histoire et à la littérature. Il publia La Réforme et la politique française jusqu'au traité de Westphalie (2 vol., 1889), L'Eglise catholique et la liberté aux Etats-Unis (1892) et une étude sur Montalembert (1892), dont il était le gendre. Il a aussi donné de nombreux articles à divers journaux et revues.

Il mourut le 4 novembre 1907, à l'âge de 77 ans, en son château d'Ecotay-l'Olme, près de Montbrison.