Alfred, Philippe, Etienne, Gabriel, Ferdinand de Marmier
1805 - 1873
Député de 1845 à 1848, de 1863 à 1869 et en 1870, représentant en 1871, né à Ray (Haute-Saône) le 7 mai 1805, mort à Ray le 9 août 1873, fils de Philippe Gabriel de Marmier et de dame Jacqueline-Béatrice-Gabrielle-Stéphanie de Choiseul-Stainville, il entra au conseil d'Etat, où il devint maître des requêtes, fut nommé chevalier de la Légion d'honneur (6 mai 1838), conseiller d'Etat, puis conseiller d'État honoraire en 1847.
Candidat à la députation dans le 2e collège de la Haute-Saône (Jussey) le 9 août 1845, en remplacement de son père décédé, il fut élu par 134 voix (260 votants), contre 106 voix à M. Amédée Thierry, et réélu, le 1er août 1846, par 162 voix (305 votants, 318 inscrits), contre 140 à M. Thierry. Il siégea au centre sans se faire remarquer.
Rentré dans la vie privée en 1848, il devint maître de forges à Seveux et conseiller général du canton de Dampierre.
Aux élections du 1er juin 1863, il se présenta comme candidat de l'opposition au Corps législatif dans la 3e circonscription de la Haute-Saône, et fut élu par 11,241 voix (20,277 votants, 24,461 inscrits), contre 8,949 voix au député sortant, M. Lélut. Mais les élections suivantes lui furent défavorables, il échoua le 24 mai 1869, avec 8,067 voix, contre 9,866 à l'élu officiel, M. le baron Gourgaud, 2,131 à M. Dufournel et 384 à M. Lélut. Cette élection ayant été invalidée, les électeurs, convoqués à nouveau le 17 janvier 1870, donnèrent à M. de Marmier 11,387 voix (20,573 votants, 23,467 inscrits), contre 8,845 au député sortant, le baron Gourgaud, et 284 à M. Perron. M. de Marmier adhéra à la demande d'interpellation des 116, et à la guerre contre la Prusse.
Elu, encore, le 8 février 1871, représentant de la Haute-Saône, à l'Assemblée nationale, le 4e sur 6, par 2,828 voix (34,563 votants, 93,897 inscrits), il prit place au centre droit, vota pour les préliminaires de la paix, pour l'abrogation des lois d'exil, pour la pétition des évêques, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre la démission de Thiers, et s'abstint sur le service militaire de trois ans.
Il avait été nommé, de nouveau, le 8 octobre 1871, conseiller général du canton de Dampierre. Il mourut en août 1873 et fut remplacé, le 8 février 1874, par M. Hérisson.