Jean, Paul, René Blocquaux

1907 - 1959

Informations générales
  • Né le 26 mai 1907 à Novion-porcien (Ardennes - France)
  • Décédé le 28 mars 1959 à Charleville (Ardennes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Ardennes
Groupe
Mouvement républicain populaire

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 26 mai 1907 à Novion-Porcien (Ardennes)

Décédé le 28 mars 1959 à Charleville (Ardennes)

Député des Ardennes de 1946 à 1951

Jean Blocquaux est né le 26 mai 1907 à Novion-Porcien, petit chef-lieu de canton de l'arrondissement de Rethel (Ardennes). Son père exerçait la profession d'huissier de justice. Elevé dans la tradition catholique, il poursuit ses études, d'abord à l'institution Saint-Rémi de Charleville, puis à la faculté de droit et à l'Ecole d'enregistrement. A l'issue de ses études universitaires, Jean Blocquaux passe la licence en droit, puis le diplôme d'études supérieures de droit privé et d'économie politique. Il entre comme surnuméraire à l'administration de l'enregistrement (1927), et devient successivement receveur-contrôleur (1932), inspecteur (1936), puis inspecteur principal de l'enregistrement (1946). Il terminera sa carrière comme Trésorier-payeur général de la Meuse (1951). Lieutenant au 348e régiment d'infanterie, Jean Blocquaux fait la campagne de 1939-1940, au cours de laquelle il est blessé et fait prisonnier. Rapatrié en avril 1941, il entre bientôt dans la Résistance active. Il recevra la Croix de guerre (1939-1945), la Rosette de la Résistance, et sera fait chevalier de la Légion d'honneur.

A l'issue de la Libération, Jean Blocquaux est l'un des fondateurs du Mouvement républicain populaire (M.R.P.) dans les Ardennes. Conseiller municipal de Charleville à partir de 1945, il figure en seconde position sur la liste présentée par le M.R.P. dans le département aux élections du 2 juin 1946. La liste recueille 44 604 voix sur 118 841 suffrages exprimés, et obtient deux des quatre sièges à pourvoir dans les Ardennes.

A la Chambre, Jean Blocquaux se montre un député très actif. Il participe à plusieurs Commissions parlementaires : finances et contrôle budgétaire (1946 à 1951), suffrage universel, règlement et pétitions (1947), boissons (1949 à 1951). Il est également membre de la Haute Cour de justice (1947-1948), représentant de l'Assemblée nationale à la Commission supérieure de classement des recettes buralistes (1948), et membre de la Commission spéciale chargée de vérifier la gestion et les comptes de la société des éleveurs du Bourbonnais.

Durant sa députation, Jean Blocquaux ne dépose pas moins de 27 textes : rapports, propositions de loi ou de résolution, dont la majorité portent sur des problèmes budgétaires ou financiers. Deux rapports qu'il dépose au nom de la Commission des boissons sont relatifs au vignoble champenois (19 et 31 janvier 1950). Il est également, à plusieurs reprises, rapporteur pour avis de la Commission des finances, et en particulier sur l'extension de la loi du 28 octobre 1946, relative aux dommages de guerre, aux dommages « causés par les troupes françaises ou alliées en cantonnement pendant la durée des hostilités » (30 décembre 1948). Jean Blocquaux intervient en outre très fréquemment dans les débats, spécialement lorsque ceux-ci viennent sur des problèmes de fiscalité ou, plus généralement, ont trait au budget. Il est à plusieurs reprises rapporteur des dispositions sur les comptes spéciaux du Trésor, dont le contrôle par le Parlement est récemment acquis, et il intervient notamment très longuement sur ce sujet comme rapporteur pour avis de la Commission des finances dans la séance du 7 juillet 1949. Jean Blocquaux vote pour l'élection de Léon Blum comme Président du Gouvernement provisoire (12 décembre 1946), pour la question de confiance à la suite du vote de laquelle Paul Ramadier se séparera de ses ministres communistes (4 mai 1947), et pour le statut de l'Algérie (27 août 1947).

Jean Blocquaux figure à nouveau en seconde position sur la liste présentée par le M.R.P. dans les Ardennes aux élections législatives du 17 juin 1951. Il obtient 19 699 voix sur 123 274 suffrages exprimés, et n'est pas réélu. Il reste, en revanche, jusqu'en 1959, conseiller municipal de Charleville, sur une liste d'entente regroupant socialistes, M.R.P. et radicaux.

Jean Blocquaux avait épousé Thérèse Stevenin, et était père de six enfants. Il est décédé à Charleville le 28 mars 1959.