François, Marie, Hyacinthe Dahirel

1804 - 1875

Informations générales
  • Né le 15 octobre 1804 à Ploërmel (Morbihan - France)
  • Décédé le 6 février 1875 à Cannes (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Morbihan
Groupe
Droite légitimiste
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Morbihan
Groupe
Droite légitimiste
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 6 février 1875
Département
Morbihan
Groupe
Extrême-droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-49, représentant à l'Assemblée nationale de 1871, fils de François Mathieu Dahirel qui siégea à la Chambre introuvable, né à Ploërmel (Morbihan), le 15 octobre 1804, mort à Cannes (Alpes-Maritimes), le 6 février 1875, il entra dans la magistrature sur la fin du règne de Charles X.

Il donna sa démission pour ne pas servir le gouvernement de juillet, se fit inscrire au barreau de Lorient et devint bâtonnier de son ordre.

Conservateur et royaliste militant, il fut élu, le 23 avril 1848, le 12e et dernier de la liste, représentant du Morbihan, à l'Assemblée constituante, par 54,585 voix (105,877 votants et 123,200 inscrits). M. Dahirel fit partie de la droite légitimiste et vota :

- 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière;
- 1er septembre, pour le rétablissement de la contrainte par corps ;
- 18 septembre, contre l'abolition de la peine de mort;
- 9 octobre, contre l'amendement Grévy contre la présidence;
- 21 octobre, contre l'abolition du remplacement militaire;
- 25 octobre, pour la sanction de la constitution par le peuple;
- 2 novembre, contre le droit au travail;
- 4 novembre, pour l'ensemble de la Constitution;
- 27 décembre, pour la suppression de l'impôt sur le sel.

Après l'élection présidentielle de Louis Napoléon, il soutint la politique de l'Elysée à l'intérieur et dans les affaires de Rome, se prononça contre l'amnistie et pour l'interdiction des clubs. Il vota pour l'abolition de l'impôt des boissons.

Réélu représentant du Morbihan à l'Assemblée législative, le 13 mai 1849, le 1er sur 10, par 61,701 voix (86,060 votants, 127,169 inscrits), il se montra des plus hostiles à la République et s'associa à la politique de la majorité. En 1851, il combattit les menées de l'Elysée, protesta contre le coup d'Etat de décembre, et passa dans la retraite toute la durée de l'Empire.

Les élections du 8 février 1871 rendirent M. Dahirel à la vie publique. Le 5e sur 10, et par 55,499 voix (72,309 votants, 119,710 inscrits), il fut élu représentant du Morbihan à l'Assemblée nationale. Membre de l'extrême droite, il vota pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, se signala, par son éloignement pour toute compromission avec les partis modérés, et fut, le 20 janvier 1872, un des onze représentants qui repoussèrent un ordre du jour de M. Batbie, favorable à M. Thiers.

Peu de jours après, il accentua encore l'expression des mêmes sentiments, en déposant une proposition relative aux communications du chef du pouvoir exécutif à l'Assemblée; c'était une attaque personnelle extrêmement vive contre le chef du pouvoir, et la majorité, n'osant pas en prononcer l'adoption, se borna à en ajourner l'examen. M. Dahirel fut le seul qui repoussa le projet d'emprunt national pour la prompte libération du territoire (15 juillet).

En 1873, il prit une part active au renversement de Thiers et se mêla aux combinaisons qui tendaient à rétablir en France la royauté. Après l'insuccès de ces combinaisons, il ne voulut point voter le septennat, et témoigna, en plusieurs circonstances, d'une irritation marquée contre les chefs du parti orléaniste, qu'il accusait d'avoir fait obstacle au retour du comte de Chambord. Il vota donc, en mai 1874, pour le renversement du cabinet de Broglie, et, la même année, il déposa une motion demandant que l'Assemblée fût appelée à se prononcer sur la forme du gouvernement de la France. Il repoussa les propositions Périer et Maleville, puis, étant tombé malade avant la fin de la législature, il se rendit à Cannes, où il mourut.