Albert, Michel Desjardins

1838 - 1897

Informations générales
  • Né le 28 avril 1838 à Beauvais (Oise - France)
  • Décédé le 21 janvier 1897 à Beauvais (Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Oise
Groupe
Centre droit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1871, né à Beauvais (Oise), le 28 avril 1838, neveu du maréchal Sébastiani, il fit ses études au lycée Louis-le-Grand, se fit recevoir docteur en droit et agrégé à la Faculté de Paris en 1872, et fut nommé professeur de procédure civile et criminelle à la même Faculté.

Le 8 février 1871, il fut élu représentant de l'Oise à l'Assemblée nationale, le 3e sur 8, par 44,894 voix sur 73,957 votants et 118,866 inscrits. Il siégea au centre droit, à côté de son collègue de la Faculté, M. Batbie, et prit une part importante aux débats du parlement. Lors de la discussion sur l'admission du duc d'Aumale et du prince de Joinville, il proposa un ordre du jour ainsi conçu : « Considérant que la validation par l'Assemblée des élections de l'Oise et de la Haute-Marne investit les élus de ces départements de la plénitude de leurs droits, l'Assemblée passe à l'ordre du jour. » (Rejeté). Il fut nommé secrétaire de l'Assemblée, prit la parole sur la réorganisation de l'armée, fut rapporteur de la loi sur le jury, déposa le projet de loi relatif à la répression de l'ivresse, et monta à la tribune lors de la discussion des lois sur le travail des enfants dans les manufactures, sur le conseil supérieur de l'enseignement, etc.

Il contribua à la chute de M. Thiers, et, après l'organisation du septennat, devint sous-secrétaire d'Etat à l'Instruction publique, du 20 novembre 1873 au 10 mars 1875, défendit à la tribune le budget et les propositions de ce ministère, et, le 11 mars 1875, passa, dans le nouveau cabinet Dufaure, au sous-secrétariat de l'Intérieur. M. Desjardins soutint devant la Chambre les idées de son ministre, M. Buffet: suppression des députés des colonies, sévérités contre la presse, etc. Pendant cette législature, il vota :

- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour l'acceptation de la démission de Thiers,
- pour l'arrêté contre les enterrements civils,
- pour le septennat,
- pour le maintien de l'état de siège,
- pour le ministère de Broglie,
- contre le retour du parlement à Paris,
- contre la dissolution,
- contre l'amendement Wallon,
- contre l'amendement Pascal Duprat,
- pour les lois constitutionnelles.

Candidat aux élections du 20 février 1876, il échoua dans la 2e circonscription de Beauvais, avec 2,687 voix contre 7,910 voix à M. Léon Chevreau, conservateur, élu, et 4,256 à M. Laffineur, républicain. Il se démit alors de ses fonctions de sous-secrétaire d'Etat, et reprit sa chaire à la Faculté de droit de Paris.

Il a collaboré à la Revue critique de législation et au Journal de Paris, et a publié : Essai sur les plaidoyers de Démosthène (1862) ; De l'enseignement du droit d'après Bâcon (1804); De l'histoire critique des lettres (1866); Le pouvoir civil au concile de Trente (1869) ; les Moralistes français du XVIe siècle (1870); Traité de droit commercial maritime (1878); etc.