Adéodat Dufournel

1808 - 1882

Informations générales
  • Né le 30 août 1808 à Gray (Haute-Saône - France)
  • Décédé le 18 décembre 1882 à Gray (Haute-Saône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Département
Haute-Saône
Groupe
Gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Haute-Saône
Groupe
Gauche
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Haute-Saône
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Haute-Saône
Groupe
Droite
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Haute-Saône
Groupe
Centre gauche

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 30 janvier 1876 au 7 janvier 1882

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1842 à 1848, représentant en 1848, en 1849 et en 1871, sénateur de 1876 à 1882, né à Gray (Haute-Saône) le 30 août 1808, mort à Gray le 18 décembre 1882, il était maître de forges à Gray, et connu pour ses opinions libérales, lorsqu'il fut élu, le 9 juillet 1842 député du 4e collège électoral de la Haute-Saône (Gray), par 213 voix sur 374 votants et 410 inscrits, contre 153 voix à M. Lacordaire, député sortant.

Il prit place à gauche, dans les rangs de l'opposition constitutionnelle dirigée par M. Odilon Barrot, et fut réélu, le 1er août 1846, par 244 voix sur 428 votants et 458 inscrits, contre 80 voix à M. Perron et 77 à M. Lacordaire. Il vota contre le ministère Guizot, et prit une part active au mouvement réformiste.

Le 23 avril 1848, le département de la Haute-Saône l'élut représentant à l'Assemblée constituante, le 2e sur 9 par 63 499 voix. Il siégea à droite, fit partie du comité du travail, et vota :

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour la loi sur les attroupements,
- pour le décret sur les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- pour les poursuites contre Louis Blanc,
- contre les poursuites contre Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre le droit au travail,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute Cour,
- contre l'amnistie générale,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour l'abolition de l'impôt des boissons.

Le même département le réélut à l'Assemblée législative, le 13 mai 1849, le 2e sur 7, avec 32 787 voix sur 63 844 votants et 98 904 inscrits. Il prit place dans la majorité monarchiste, vota constamment avec elle, et combattit la politique du prince président quand celui entra en lutte avec la majorité ; au coup d'Etat de décembre 1851, il fut du nombre des représentants qui protestèrent à la mairie du Xe arrondissement.

Sous l'Empire, il ne tenta de rentrer dans la vie politique qu'aux élections du 24 mai 1869, en se présentant comme candidat indépendant dans la 3e circonscription de la Haute-Saône ; il n'obtint que 2 131 voix contre 9 866 données au candidat officiel élu, M. le baron Gourgaud, 8 067 à M. de Mannier, et 384 à M. Lelut.

Le 8 février 1871, il fut élu représentant de la Haute-Saône à l'Assemblée nationale, le 1er sur 6, par 24 200 voix sur 34 563 votants et 93 897 inscrits. Il se fit inscrire à la réunion Feray (centre gauche), puis fit partie du groupe Target, et vota :

- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour la démission de Thiers,
- pour l'arrêté contre les enterrements civils,
- pour le septennat,
- pour le maintien de l'état de siège,
- contre le retour du Parlement à Paris,
- contre la dissolution,
- pour l'amendement Wallon,
- contre l'amendement Pascal Duprat,
- pour les lois constitutionnelles.

Aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, il fut porté, comme candidat dans la Haute-Saône, sur la liste de l'Union conservatrice. Il protesta, et fut élu, comme républicain, par 336 voix sur 646 votants. Il siégea parmi les constitutionnels, qui votèrent le plus souvent avec la droite ; il se prononça notamment pour la dissolution de la Chambre demandée par le cabinet du 16 mai (juin 1877).

Au renouvellement triennal du 8 janvier 1882, M. Dufournel échoua avec 174 voix sur 644 votants.