François, Joseph Ducoux
1808 - 1873
- Informations générales
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- Né le 11 septembre 1808 à Châteauponsac (Haute-Vienne - France)
- Décédé le 23 mars 1873 à Paris (Seine - France)
1808 - 1873
Représentant en 1848, en 1850 et en 1871, né à Châteauponsac (Haute-Vienne) le 14 septembre 1808, mort à Paris le 23 mars 1873, il fit sa médecine à Paris, et compta au quartier latin parmi les plus ardents de la jeunesse libérale sous la Restauration.
Il s'engagea dans la médecine militaire (juin 1828), fit campagne aux Antilles et au Brésil, puis, à partir de 1831, servit comme chirurgien aide-major au 4e régiment de ligne en Afrique. Changé de corps pour des raisons politiques, il fut envoyé au 55e de ligne à Bône, en pleine épidémie. Démissionnaire en 1838, il fixa sa résidence à Blois, où il fut nommé commandant de la garde nationale, conseiller municipal, et président de la loge maçonnique.
Commissaire du gouvernement provisoire à Blois après le 24 février, il fut élu, le 23 avril 1848, représentant de Loir-et-Cher à l'Assemblée constituante, le 1er sur 6, par 54,955 voix sur 60,934 votants et 66,677 inscrits. Nommé préfet de police par le gouvernement du général Cavaignac, après les journées de juin, il contribua au rétablissement de l'ordre, et fit élargir un grand nombre de personnes arrêtées dans ces journées.
A l'Assemblée, il prit quelquefois la parole, notamment lors de la demande d'abrogation de l'article de la loi du 10 avril 1832 bannissant les membres de la famille Bonaparte; il dit : « La famille Bonaparte n'a plus qu'une valeur historique, elle n'est plus que la tradition glorieuse d'une époque que personne ne peut avoir la folie de recommencer. » Il fit partie du comité de l'agriculture et vota:
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour la loi sur les attroupements,
- pour le décret sur les clubs,
- pour l'ordre du jour favorable au général Cavaignac,
- pour la suppression de l'impôt sur le sel,
- pour la mise en liberté des transportés,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute-Cour,
- contre les crédits relatifs à l'expédition de Rome.
Il était absent lors du vote sur les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, et sur la peine de mort. Il s'abstint sur la proposition d'amnistie générale.
Le 8 juillet 1849, il échoua aux élections pour l'Assemblée législative, avec 2,009 voix contre 14,647 données à l'élu M. Clary, et 13,537 à M. Germain Sarrut. Le 10 mars 1850, le département de la Haute-Vienne l'élut représentant à cette assemblée avec 29,619 voix sur 56,394 votants et 76,922 inscrits, contre 26,651 voix à M. Bataille, bonapartiste. Il vota constamment avec la gauche contre la politique de l'Elysée, fut arrêté au coup d'Etat de décembre 1851, et relâché peu après.
Etranger désormais à la politique, il devint, sous l'Empire, directeur de la Compagnie des Petites Voitures. Il se porta cependant candidat au Corps législatif, aux élections du 24 mai 1869; mais il échoua dans la 1re circonscription de la Haute-Vienne, avec 1,793 voix contre 16,141 données à l'élu officiel, M. Noualhier, 11,833 à M. Jules Simon et 2,146 à M. Fontaneau. Le même jour, il échouait également dans la 2e circonscription de Loir-et-Cher avec 11,631 voix coutre 18,683 au candidat officiel, élu, M. Dessaignes.
La 8 février 1871, élu représentant de Loir-et-Cher à l'Assemblée nationale, le 3e sur 5, par 18,993 voix sur 49,247 votants et 78,521 inscrits, il siégea à gauche, vota:
- contre les prières publiques,
- contre le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour le retour à Paris,
- pour le Message du 13 novembre 1872,
et mourut au cours de la troisième session de la législature.