Jean-Baptiste, Augustin Dumon
1820 - 1900
- Informations générales
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- Né le 30 septembre 1820 à Agen (Lot-et-Garonne - France)
- Décédé le 4 novembre 1900 à Séailles (Gers - France)
1820 - 1900
Représentant en 1871 et sénateur inamovible, né à Agen (Lot-et-Garonne) le 20 septembre 1820, il entra à l'Ecole Polytechnique en 1839, en sortit sous-lieutenant d'artillerie en 1841, et donna sa démission la même année, pour exploiter ses vastes vignobles du Gers.
Maire de Séailles et membre du conseil général du Gers, pour le canton d'Eauze, il fut élu, le 8 février 1871, représentant du Gers à l'Assemblée nationale, le 2e sur 6, par 59,621 voix sur 74,830 votants et 98,233 inscrits. Il prit place à l'extrême-droite, fit partie de la réunion des Réservoirs, signa la proposition tendant au rétablissement de la monarchie, et l'adresse des députés syllabistes au pape. Il a voté :
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour le 24 mai,
- pour la démission de M. Thiers,
- pour la circulaire Pascal,
- pour l'arrêté sur les enterrements civils,
- pour la prorogation des pouvoirs du maréchal,
- pour l'état de siège,
- pour la loi des maires,
- contre l'amendement Marcel Barthe,
- contre le retour de l'Assemblée à Paris,
- contre le ministère de Broglie,
- contre la proposition Casimir Périer,
- contre la dissolution,
- contre la proposition du centre-gauche,
- contre l'amendement Wallon,
- contre les lois constitutionnelles ;
il s'était abstenu sur l'amendement Pascal Duprat.
Dans une lettre rendue publique, il affirma son attachement au comte de Chambord et à son drapeau. Le 11 décembre 1875, il fut élu par l'Assemblée nationale, sur la liste de coalition entre l'extrême-droite intransigeante et les gauches républicaines, sénateur inamovible, le 25e sur 75, avec 350 voix sur 690 votants. Il a pris place à l'extrême-droite de la Chambre haute, a soutenu le cabinet du 16 mai, combattu les ministères républicains au pouvoir, et, en dernier lieu, s'est abstenu sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889) et sur le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, et a voté contre la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger).
Né le 20 septembre 1820 à Agen (Lot-et-Garonne), mort le 4 novembre 1900 à Séailles (Gers).
Représentant du Gers à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1875.
Sénateur inamovible de 1875 à 1900. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 480.)
De 1889 à 1900, il appartint à diverses Commissions et continua à appuyer de ses votes la politique conservatrice.
Aussi, lorsqu'il mourut à l'âge de 80 ans, le 4 novembre 1900, à Séailles (Gers), le président Fallières, en prononçant son éloge funèbre, à la séance de rentrée du 6 novembre, put-il dire de lui qu'au Sénat « il continua sa politique d'opposition au Gouvernement de la République » et que « jusqu'à la dernière heure, il est resté un des adversaires les plus loyaux, mais les plus déterminés de nos institutions ». « Rien, du reste, ajoute le président du Sénat, dans son opposition, n'était de nature à blesser les plus ombrageuses susceptibilités... Nous plaçons trop haut le culte de la conscience et la liberté de la pensée, pour ne pas les respecter dans un adversaire qui a mis au service de sa cause et de sa foi toute une longue vie de dévouement et de probité. »