Cornélis, Henri de Witt

1828 - 1889

Informations générales
  • Né le 20 novembre 1828 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 14 décembre 1889 à Le val-richer (Calvados - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Calvados
Groupe
Centre droit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1871, né à Paris le 20 novembre 1828, mort au Val-Richer (Calvados) le 14 décembre 1889, « fils de Guillaume-Corneille de Witt, ancien auditeur au conseil d'Etat et ancien sous-préfet, et de Suzanne-Caroline Temminck », il fit ses études à Paris, s'occupa d'affaires industrielles, devint administrateur des mines de la Grand-Combe, de la Société algérienne, des chemins de fer lombards, collabora à la Revue des Deux-Mondes, épousa, en 1860, la fille de M. Guizot, et publia quelques travaux historiques : Histoire de Washington et de la fondation de la République des Etats-Unis (1855) ; Thomas Jefferson (1861).

Le 4 juin 1863, il se présenta comme candidat indépendant au Corps législatif dans la 3e circonscription du Calvados, et échoua avec 5 622 voix, contre 18 893 au candidat officiel élu, M. de Colbert-Chabanais.

Il ne fut pas plus heureux aux élections du 24 mai 1869, avec 3 750 voix, contre 16 315 au député sortant, M. de Colbert-Chabanais, réélu.

Il avait fait paraître, dans l'intervalle, la Société française et la Société anglaise au XVIIIe siècle (1864), une traduction de l'Histoire constitutionnelle de l'Angleterre depuis l'avènement de George III de May (1865), et des Etudes sur l'Histoire des Etats-Unis d'Amérique.

Conseiller général du canton de Cambremer, il fut élu, le 8 février 1871, représentant du Calvados à l'Assemblée nationale, le 6e sur 9, par 59 571 voix (86 564 votants, 139 207 inscrits) ; il prit place au centre droit, fit partie de la commission de réorganisation de l'armée, déposa, comme membre de la commission de révision des grades, un rapport qui fut l'objet de vives réclamations, proposa (24 juin 1873), lors de l'interpellation Le Royer sur l'arrêté du préfet du Rhône relatif aux enterrements civils, l'ordre du jour suivant :

« L'Assemblée, considérant que les principes, toujours respectés par elle, de la liberté de conscience et de la liberté des cultes, ne sont pas en cause, et s'associant aux sentiments exprimés par le gouvernement, passe à l'ordre du jour » (adopté par 413 voix contre 251).

Il remplit les fonctions de sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur, dont M. de Chabaud-Latour était alors le titulaire, du 21 juillet 1874 au 25 mars 1875, et vota :

- pour la paix,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour la pétition des évêques,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- contre le service de trois ans,
- pour la démission de Thiers,
- pour le septennat,
- pour le ministère de Broglie,
- contre l'amendement Wallon,
- pour les lois constitutionnelles.

Candidat des droites (décembre 1875) à un siège de sénateur inamovible, il ne fut pas élu, non plus qu'aux élections législatives du 20 février 1876, comme candidat dans l'arrondissement de Pont-l'Evêque (Calvados) ; n'ayant obtenu au premier tour que 3 268 voix sur 10 985 votants, il se retira.