Alcide Taillefert
1808 - 1888
- Informations générales
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- Né le 5 janvier 1808 à Niort (Deux-Sèvres - France)
- Décédé le 8 février 1888 à Celles (Deux-Sèvres - France)
1808 - 1888
Représentant en 1871, sénateur de 1876 à 1882, né à Niort (Deux-Sèvres) le 5 janvier 1808, mort à Celles (Deux-Sèvres) le 8 février 1888, il entra dans la magistrature sous le gouvernement de juillet (son père était alors sous-préfet de Melle), et fut nommé substitut à Civray, puis à Saintes, et procureur du roi aux Sables-d'Olonne.
La mort du député de Melle, M. Auguis (21 décembre 1844), lui fit donner sa démission afin de se présenter à la députation dans ce collège électoral; il échoua, le 25 janvier 1845, au 3e tour, avec 165 voix, contre 176 à M. Demarçay, et ne fut pas plus heureux, aux élections générales du 1er août 1846, avec 191 voix contre 208 à M. Demarçay, député sortant réélu. Conseiller général des Deux-Sèvres (1848-1877), vice-président de ce conseil, il fut nommé, par le gouvernement présidentiel de L.-Napoléon, jugé de paix de Celles (1849), et décoré en 1867.
Le 8 février 1871, il se porta candidat à l'Assemblée nationale dans le département des Deux-Sèvres, et fut élu, le 3e sur 7, par 53,232 voix (66,073 votants, 100,005 inscrits). Il siégea au centre droit, se fit inscrire à la réunion des Réservoirs, puis au groupe de Clercq, fut rapporteur de la commission d'enquête sur les décrets du gouvernement de la Défense nationale, membre de la commission du budget (1874) et rapporteur du budget de la justice, et se prononça:
- pour la paix,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour la pétition des évêques,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- contre le service de trois ans,
- pour la démission de Thiers,
- pour le septennat,
- pour le ministère de Broglie,
- contre l'amendement Wallon,
- contre les lois constitutionnelles.
Elu, le 30 janvier 1876, sénateur des Deux-Sèvres, le 1er sur 2, par 226 voix sur 424 votants, il siégea à la droite bonapartiste de la Chambre haute, fut rapporteur (1878) de la proposition de Jules Favre sur la tutelle des indigents, et (1879) de la déclaration d'utilité publique du chemin de fer de Niort à Montreuil-Bellay, parla sur le budget (1880) et vota contre le retour des Chambres à Paris, contre l'amnistie, pour la dissolution de la Chambre par le cabinet du 16 mai, contre l'article 7 contre les congrégations.
Au renouvellement triennal du 6 janvier 1882, il ne se représenta pas, et se retira dans son château de Fontiville, près Celles, où il mourut âgé de quatre-vingts ans.