Etienne Vacherot

1809 - 1897

Informations générales
  • Né le 29 juillet 1809 à Torcenay (Haute-Marne - France)
  • Décédé le 29 juillet 1897 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Seine
Groupe
Centre gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1871, né à Torcenay (Haute-Marne) le 29 juillet 1809, il entra à l'Ecole normale en 1827, et professa les humanités à Châlons-sur-Marne (1830), la philosophie à Cahors (1830), à Angers (1834), à Versailles, à Caen (1836), à Rouen (1837) ; il avait été reçu agrégé de philosophie en 1833 et docteur ès lettres en 1836. La protection de Cousin le fit nommer, en 1837, directeur des études et maître des conférences de philosophie à l'Ecole normale.

À partir de 1839, il suppléa pendant plusieurs années Cousin à la Sorbonne, et fut fait chevalier de la Légion d'honneur en 1844. Son Histoire critique de l'Ecole d'Alexandrie (1846-51) lui attira, en raison de l'indépendance de ses idées, de très vives attaques de la part de l'abbé Grétry, aumônier de l'Ecole normale. Mis en disponibilité en 1851, il fut, après le coup d'Etat, déclaré démissionnaire pour refus de serment. Il se consacra alors à diverses publications; son ouvrage Démocratie (1859) lui valut des poursuites judiciaires, une amende, trois mois de prison, et la privation de tous ses droits politiques, qu'il ne recouvra qu'en mars 1870, à l'arrivée au pouvoir d'Emile Ollivier, qui l'avait jadis défendu devant les tribunaux ; il refusa alors de faire partie de la haute commission de l'enseignement supérieur. Candidat malheureux en 1865 à l'Académie des sciences morales et politiques, il y entra, le 7 mars 1868, en remplacement de Cousin.

Pendant le siège de Paris, il fut maire du 5e arrondissement, puis fut élu, le 8 février 1871, représentant de la Seine à l'Assemblée nationale, le 28e sur 43, par 94 621 voix, 328 970 votants, 547 858 inscrits). Au 18 mars, il donna sa démission de maire, prit place, dans l'Assemblée de Versailles, au centre gauche, combattit plusieurs fois la politique avancée des républicains, et vota :
- pour la paix,
- contre la pétition des évêques,
- contre la démission de Thiers,
- contre le septennat.

Après le 24 mai 1873, il donna sa démission de maire, fit partie de la seconde commission des Trente, se rallia, à la surprise des républicains, au ministère de Broglie, soutint la loi sur la reconstitution du conseil supérieur de l'instruction publique et la loi sur la liberté de l'enseignement, et vota pour l'amendement Wallon et pour les lois constitutionnelles.

Il ne reparut plus ensuite dans les assemblées parlementaires, désapprouva dans la presse l'article 7 de la loi Ferry, se rallia à la politique conservatrice, collabora au Figaro, et échoua, en 1880, au Sénat, en remplacement de M. de Montalivet, comme candidat conservateur. En juillet 1881, dans deux articles au Courrier du Dimanche, il chercha à constituer l'alliance des conservateurs de toutes nuances, sans y réussir.

Porté sur la liste conservatrice de la Seine aux élections législatives du 4 octobre 1885, il échoua de nouveau avec 108 374 voix (434 011 votants).

En outre des ouvrages déjà cités, M. Vacherot a publié :
- La Métaphysique et la Science (1858, 2 volumes) ;
- Essai de philosophie critique (1864) ;
- La religion (1868) ;
- La Science et la Conscience (1870).

Il a aussi collaboré au Dictionnaire des sciences philosophiques de Franck, etc.

Il a professé dans ses ouvrages un panthéisme assez obscur, et s'est rattaché surtout à l'école de Cousin par l'ampleur et la séduction du style.