Eugène Vautrain

1818 - 1881

Informations générales
  • Né le 15 novembre 1818 à Nancy (Meurthe - France)
  • Décédé le 20 décembre 1881 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 7 janvier 1872 au 7 mars 1876
Département
Seine
Groupe
Centre gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1872, né à Nancy (Meurthe) le 15 novembre 1818, mort à Paris le 20 décembre 1881, il fit ses études à Nancy et son droit à Paris, où il fut reçu docteur en 1842.

Inscrit au barreau, il s'y fit bientôt une place honorable, fut nommé (12 avril 1848) adjoint au maire du IXe arrondissement, s'efforça, aux journées de juin, de rendre la lutte moins meurtrière, et fut nommé maire du IXe arrondissement le 2 novembre suivant: il donna sa démission pour protester contre le coup d'Etat de décembre 1851.

A la chute de l'empire, pendant la durée duquel il s'était tenu à l'écart de la politique, il refusa, du gouvernement de la Défense nationale, la préfecture de la Meurthe, resta à Paris pendant le siège, fut élu, le 5 novembre, maire du IVe arrondissement, échoua, le 8 février 1871, comme candidat à l'Assemblée nationale dans la Seine, avec 43,560 voix sur 328,970 votants, protesta contre l'insurrection communaliste du 18 mars, fut arrêté, et, délivré par les gardes nationaux de son arrondissement, se retira à Versailles. Le 23 juillet suivant, le quartier de Notre-Dame l'élu au conseil municipal, dont il devint de suite président; il présida également (octobre) le conseil général de la Seine, et, dans ces fonctions, déclara très nettement que, fidèle observateur de la loi, il s'opposerait à l'immixtion de la politique dans les délibérations des conseils.

Elu, le 7 janvier 1872, représentant de la Seine à l'Assemblée nationale par 122,395 voix (231,900 votants, 454,418 inscrits), contre 95,900 à Victor Hugo, radical, en remplacement du général de Cissey, qui avait opté pour l'Ille-et-Vilaine, il prit place au centre gauche, prononça un remarquable discours en faveur du retour du parlement à Paris, et, sans assister très régulièrement aux séances, vota:

- contre le service de trois ans,
- contre la démission de Thiers,
- contre le septennat,
- contre le ministère de Broglie,
- pour l'amendement Wallon,
- pour les lois constitutionnelles.

Il avait refusé de se représenter aux élections municipales du 29 novembre 1874, et il échoua, aux élections législatives du 20 février 1876, dans le IVe arrondissement de Paris, avec 4,385 voix, contre 8,930 à M. Barodet. Il ne s'est pas représenté depuis.