Hermann, Jules Thurel
1818 - 1902
- Informations générales
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- Né le 18 août 1818 à Orgelet (Jura - France)
- Décédé le 27 novembre 1902 à Lons-le-saulnier (Jura - France)
1818 - 1902
Représentant en 1871, membre du Sénat, né à Orgelet (Jura) le 18 août 1818, ingénieur civil à Lons-le-Saulnier, il fut, sous l'Empire, un des chefs de l'opposition démocratique dans le Jura.
Nommé maire de cette ville au 4 septembre 1870, il fut élu, le 8 février 1871, représentant du Jura à l'Assemblée nationale, le 5e sur 6, par 23,950 voix (49,963 votants, 89,769 inscrits). Il s'assit à la gauche républicaine, ne prit qu'une fois la parole, sur l'établissement du chemin de fer de Dijon et Bourg, et vota:
- pour la paix,
- contre l'abrogation des lois d'exil,
- contre la pétition des évêques,
- pour le service de trois ans,
- contre la démission de Thiers,
- contre le septennat,
- contre le ministère de Broglie,
- pour l'amendement Wallon
- et pour les lois constitutionnelles.
Conseiller général de Lons-le-Saulnier (1871), vice-président de l'assemblée départementale (1873), il fut élu sénateur du Jura, le 30 janvier 1876, par 445 voix (654 votants), continua de siéger à la gauche républicaine, et repoussa, en juin 1877, la dissolution de la Chambre demandée par le ministère de Broglie.
Réélu sénateur au renouvellement triennal du 5 janvier 1879, par 555 voix (653 votants), et à celui du 5 janvier 1888 par 553 voix (889 votants), il a voté constamment avec la majorité opportuniste, notamment pour l'expulsion des princes, et s'est prononcé, en dernier lieu,
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (18 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne, restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure de la haute cour contre le général Boulanger.
Né le 18 août 1818 à Orgelet (Jura), mort le 27 novembre 1902 à Lons-le-Saunier (Jura).
Représentant en 1871.
Sénateur du Jura de 1878 à 1897.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 419.)
Au Luxembourg, Jules Thurel fait partie de la gauche républicaine et il a toujours soutenu, avec ce groupe, la politique des républicains du gouvernement. Les élections sénatoriales du 3 janvier 1897 sont l'objet de contestations. Au premier tour, la liste radicale conduite par Bourgeois vient en tête avec 361, 334 et 312 voix, celle des modérés est deuxième avec 306, 255 et 253 voix pour Thurel. La liste des conservateurs est dernière.
Au deuxième tour, l'ordre est le même mais Thurel est en deuxième position avec 269 voix. Les conservateurs proposent alors aux modérés de constituer une liste de fusion composée de Lelièvre, Grévy de la liste modérée et Laborderie des conservateurs, éliminant, à son insu, Thurel retenu chez lui par la maladie, « pour faire échec au péril radical-socialiste ».
Au troisième tour Lelièvre, Grévy et Bourgeois sont élus. Thurel n'obtient que 123 voix.
A la suite de protestations écrites de Thurel, ces « manœuvres » font l'objet au Sénat, le 8 février 1897, d'un long débat au cours duquel Thurel est reconnu comme le vétéran de la démocratie jurassienne. Mais rien n'est changé au résultat du scrutin.