Claude, Marie, Réglois Raudot
1801 - 1879
- Informations générales
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- Né le 24 décembre 1801 à Saulieu (Côte-d'Or - France)
- Décédé le 22 avril 1879 à Pontaubert (Yonne - France)
1801 - 1879
Représentant en 1848, en 1849 et en 1871, né à Saulieu (Côte-d'Or) le 24 décembre 1801, mort à Pontaubert (Yonne) le 22 avril 1879, fils de Jean-Nicolas-Michel-Auguste Raudot (1775-1832), député de 1815 à 1816 et de 1824 à 1831, et de Henriette Adelon de Chaudenay, il étudia le droit et se fit recevoir avocat.
Il entra dans la magistrature à l'avènement de Charles X, comme substitut du procureur du roi à Sens, d'où il passa en la même qualité à Auxerre, puis à Versailles.
Attaché au parti légitimiste, il se retira, lors de la révolution de Juillet, dans ses propriétés d'Avallon, devint maire de cette commune, conseiller général de l'Yonne (1842) et, après la révolution de 1848, se fit élire, le 26 novembre, représentant de ce département à l'Assemblée constituante, en remplacement de Louis-Napoléon Bonaparte, qui avait opté pour la Seine. M. Raudot, nommé par 7 344 voix (28 800 votants, 108 052 inscrits), contre 5 729 à M. Jérôme Bonaparte, 4 456 au général Piat et 4 255 à M. Uzanne, prit place droite et s'associa, jusqu'à la fin de la session, aux votes des conservateurs monarchistes :
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition romaine.
Dans la séance du 27 décembre 1848, il demanda le maintien intégral de l'impôt du sel, en faisant observer que la réduction ferait subir au trésor une perte annuelle de 46 millions et que chaque personne ne payait en moyenne, pour cet impôt, que 1 fr. 80 cent. par an, à raison de 6 kilo gr. ; il dit :
« Il est certain que les gens riches, que les gens aisés, et grâce au ciel, en France, la majorité est composée de gens dans l'aisance. (Dénégations nombreuses)... Il est certain qu'en France la grande majorité a assez d'aisance pour acheter le sel qui lui est nécessaire par conséquent, toutes les personnes qui aujourd'hui achètent suffisamment de sel pour elles, ne verront pas leur consommation augmenter, et vous n'aurez pas d'augmentation de recette sur ces personnes-là. »
Réélu, le 13 mai 1849, représentant de l'Yonne à l'Assemblée législative, le 3e sur 8, par 36 924 voix (80 826 votants, 111 917 inscrits), M. Raudot siégea, comme précédemment, à droite, et vota avec la majorité :
- pour l'expédition de Rome,
- pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement,
- pour la loi restrictive du suffrage universel.
Il ne se rallia pas à la politique particulière de l'Elysée, et fut rendu à la vie privée par le coup d'État.
Candidat indépendant au Corps législatif, le 29 février 1852, dans la 3e circonscription de l'Yonne, il n'obtint que 1 679 voix contre 26 371 à l'élu officiel, M. Lecomte, et se consacra, pendant toute la durée de l'Empire, à des travaux d'économie politique et d'histoire, insérés surtout dans le Journal des Economistes et dans le Correspondant. Il publia aussi un grand ouvrage sur la Décentralisation (1858-1863) : Napoléon Ier peint par lui-même (1865), etc.
Lors des élections du 8 février 1871, M. Raudot fut élu représentant de l'Yonne à l'Assemblée nationale, le 7e et dernier, par 32 217 voix (61 853 votants, 113 657 inscrits). Il prit place à droite, et parut fréquemment à la tribune, notamment :
- pour défendre les doctrines décentralisatrices, lors de la discussion sur le projet de loi relatif aux conseils généraux (28 juin 1871), et à l'occasion de la loi sur la réorganisation du Conseil d'Etat ;
- pour appuyer l'établissement d'un impôt sur les valeurs mobilières (9 janvier 1872),
- pour traiter les questions budgétaires et demander de nombreuses réductions de dépenses.
En 1874, il fut président de la commission du budget. Après avoir voté pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, il prit une part active à la campagne entreprise par la coalition des droites contre le gouvernement de Thiers, contribua à sa chute dans la journée du 24 mai 1873, et appuya la politique inaugurée par M. de Broglie. Il se prononça pour :
- le septennat,
- la loi des maires,
- l'état de siége ;
contre :
- les amendements Wallon et Pascal Duprat ;
- et les lois constitutionnelles.
Sur ce dernier point, il proposa (février 1875) un amendement conférant au président de la République le droit de dissoudre le Sénat sur avis conforme de la Chambre (rejeté).
Le 30 janvier 1876, il ne réunit, comme candidat monarchiste au Sénat dans l'Yonne, que 219 voix sur 571 votants, et le 20 février, comme candidat à la Chambre des députés dans l'arrondissement de Sens, que 3 207 voix contre 11 193 à l'élu républicain, M. Guichard; il quitta dès lors la vie politique.