Jules, Isidore, Bernard, Fidèle Pajot

1809 - 1898

Informations générales
  • Né le 1er février 1809 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 12 janvier 1898 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Nord
Groupe
Union des Droites

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 11 décembre 1875 au 12 janvier 1898

Biographies

Représentant en 1871, et membre du Sénat, né à Paris le 1er février 1809, il fut notaire à Paris de 1837 à 1867, et président de la chambre des notaires. Il se retira ensuite à Lille où il devint conseiller municipal, et membre de plusieurs associations religieuses et charitables.

Elu, le 8 février 1871, représentant du Nord à l'Assemblée nationale, le 23e sur 23, par 202,076 voix (262,927 votants, 326,440 inscrits), il prit place à droite et fit partie de la réunion des Réservoirs. Chargé du rapport sur la pétition des évêques demandant l'intervention de la France en faveur du pape, il conclut à une intervention limitée d'ailleurs, pour le moment, à une simple démarche auprès du roi d'Italie. Le rapport fut l'objet d'un débat très vif, et aboutit à un vote platonique de renvoi au ministre des Affaires étrangères. M. Pajot vota:

- pour l'abrogation des lois d'exil,
- contre le retour à Paris,
- pour la pétition des évêques,
- pour la démission de Thiers,
- pour le septennat,
- contre le ministère de Broglie,
- contre les lois constitutionnelles.

Admis dans l'accord conclu entre la gauche et certains membres de la droite pour l'élection des sénateurs inamovibles, M. Pajot fut élu comme tel, le 11 décembre 1875, par l'Assemblée nationale, le 29e sur 75, avec 348 voix (690 votants). Il a pris place à droite, a combattu de ses votes la politique scolaire, coloniale et économique des ministères républicains, et, en dernier lieu, s'est abstenu sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), et s'est prononcé contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse et contre la procédure de la Haute Cour contre le général Boulanger.


Né le 1er février 1809 à Paris, mort le 12 janvier 1898 à Paris.

Représentant du Nord à l'Assemblée Nationale 1871 à 1875.
Sénateur inamovible de 1875 à 1898.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des parlementaires, t. IV, p. 537.)

De 1889 à 1892, se confirment au Sénat dans l'inamovible Pajot ces traits qui déjà, dans le député du Nord à l'Assemblée Nationale de 1871, annonçaient un monarchiste irréductible et un défenseur acharné des libertés religieuses. Siégeant à droite, votant à droite, il continue d'espérer contre toute espérance le rétablissement de la royauté. Cependant, on ne l'entend pour ainsi dire jamais en séance publique. Il préside des commissions : en 1889, une commission spéciale relative à l'article 1953 du code civil, en 1890, la première commission des pétitions, en 1892, la commission consacrée à l'élection des conseils d'arrondissement.

A partir de 1893, sa santé, déjà affaiblie depuis de nombreuses années, lui donne les plus vives alarmes. Il demande de plus en plus souvent des congés. « Il laisse alors la politique pour les bonnes œuvres» dira dans son éloge funèbre le président du Sénat en ventant « sa sollicitude pour les indigents, les malades, les vieux ». Lille, surtout, reçoit l'avantage des bienfaits de Pajot, par l'intermédiaire tant du bureau de bienfaisance - qu'il anime - que de la commission administrative des hospices dont il est membre.

Il mourut à Paris le 12 janvier 1898, à l'âge de 89 ans.