Victor Pellissier
1811 - 1884
- Informations générales
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- Né le 16 juillet 1811 à Mâcon (Saône-et-Loire - France)
- Décédé le 30 juillet 1884 à Chaintré (Saône-et-Loire - France)
1811 - 1884
Représentant en 1871, né à Mâcon (Saône-et-Loire) le 16 juillet 1811, mort à Chaintré (Saône-et-Loire) le 30 juillet 1884, fils de Jean-Jacques Pélissier, sergent-major, et d'Elisabeth Maurin, il entra à l'Ecole polytechnique en 1831, à l'Ecole d'application d'artillerie en 1833, en sortit lieutenant au 8e d'artillerie en 1835, capitaine au 4e en 1841, et fut envoyé en Afrique où il fit campagne sous Bugeaud et Valée (1850-1854).
Chef d'escadron d'artillerie en 1859, il dirigea la manufacture de poudre de Saint-Chamas, et l'arsenal de Rennes, et demanda sa retraite en 1864. Il reprit du service lors de la guerre de 1870, fut nommé commandant de la garde nationale sédentaire de Mâcon et chargé, en cette qualité, par le gouvernement de la Défense nationale, d'organiser la légion départementale de la garde nationale mobilisée. Nommé général de brigade dans l'armée auxiliaire (1871), commandant des mobilisés de la Côte-d'Or et du camp de Chagny, il essaya avec Cremer de s'opposer à la marche des Prussiens de Werder dans la vallée de la Saône. Dijon ayant été évacué par les Allemands à la suite des opérations de Bourbaki, Pélissier fut nommé commandant de la Côte-d'Or et gouverneur de Dijon, qu'il eut ordre de défendre jusqu'à la dernière extrémité. En effet, les 21, 22 et 23 janvier 1871, il soutint, avec des troupes inexpérimentées et mal encadrées, un combat inégal, garda ses positions et fut promu au grade de général de division à titre auxiliaire. Quand l'ennemi occupa Dôle, il fut rappelé à Lyon pour prendre le commandement d'un corps de mobilisés de nouvelle formation, destiné à protéger la retraite de Bourbaki. Lorsque l'armée de l'Est eut gagné la Suisse, il se déroba, par une marche, devant les forces supérieures qui le menaçaient, et arriva à Bourg, où il apprit qu'il venait d'être élu, le 8 février 1871, représentant de Saône-et-Loire à l'Assemblée nationale, le 6e sur 12, par 68,613 voix.
Il prit place à gauche, fit partie des commissions de la Légion d'honneur, du traité postal avec l'Allemagne, de la réorganisation de l'armée, monta à la tribune pour défendre Garibaldi, pour rappeler les partis à la concorde, pour donner son avis sur la dissolution des gardes nationales, en faveur des aumôniers militaires, et vota:
- pour la paix,
- contre l'abrogation des lois d'exil,
- contre la pétition des évêques,
- contre le service de trois ans,
- contre la démission de Thiers,
- contre le septennat,
- contre le ministère de Broglie,
- pour l'amendement Wallon,
- pour les lois constitutionnelles.
Après avoir échoué, le 20 février 1876, dans la 1re circonscription de Mâcon, avec 2,751 voix contre 10,803 à l'élu, M. Margue, il renonça à la vie politique.
Conseiller général du canton de La Chapelle-de-Guinchay de 1871 à 1880, chevalier de la Légion d'honneur du 16 juillet 1852, officier du 11 septembre 1871. On a de lui : Conservation des bois (1842); Mobilisés de Saône-et-Loire en 1870 (1878). M. Pélissier avait aussi donné des articles militaires au Républicain alsacien de Strasbourg en 1848.