Alexandre de Ploeuc
1815 - 1887
- Informations générales
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- Né le 7 octobre 1815 à Quimper (Finistère - France)
- Décédé le 25 août 1887 à Briec-de-l'odet (Finistère - France)
1815 - 1887
Représentant en 1871, né à Quimper (Finistère) le 7 octobre 1815, mort à Guerguélegan (Finistère) le 25 août 1887, il fit ses études à Lorient et se destina à la marine; mais, une chute de cheval l'ayant rendu boiteux, il entra dans les finances, et fut nommé, en 1857, commissaire du gouvernement chargé de régler la situation financière de la Grèce vis-à-vis des trois puissances protectrices.
Il s'acquitta habilement de cette mission, fut, de 1850 à 1868, membre du grand conseil du trésor ottoman, fonda, puis administra la Banque ottomane, et, de retour en France (1808), fut appelé au poste de sous-gouverneur de la Banque de France.
Pendant la Commune (mars-mai 1871). M. de Ploeuc, en l'absence de M. Rouland gouverneur, assuma toute la responsabilité: en présence des réquisitions du comité central qui avait besoin d'argent pour payer la solde de la garde nationale, le sous-gouverneur parlementa, gagna du temps, et grâce à ses relations avec son compatriote M. Beslay (Voy. ce nom), membre de la Commune délégué à la Banque, et avec M. Fr. Jourde, délégué au ministère des Finances, ne donna que de faibles acomptes sur les sommes qui lui étaient demandées.
Le gouvernement de Versailles, après sa victoire, nomma M. de Ploeüc commandeur de la Légion d'honneur. Aux élections complémentaires du 2 juillet 1871, motivées dans la Seine par 21 décès, options ou démissions, le sous-gouverneur de la Banque fut porté candidat à l'Assemblée nationale par le comité conservateur dit de l'Union de la presse. Elu représentant de la Seine, le 13e sur 21, par 108,281 voix (290,823 votants, 458,774 inscrits), avec une profession de foi où il se déclarait prêt à voter « toutes les franchises qui peuvent être dans les légitimes aspirations du pays», M. de Ploeuc prit place au centre droit, avec lequel il vota:
- contre la dissolution de l'Assemblée,
- contre le gouvernement de Thiers,
- pour sa chute au 24 mai,
- pour le septennat, l'état de siège, la loi des maires, le ministère de Broglie,
- contre les amendements Wallon et Pascal Duprat,
- et contre l'ensemble de la Constitution de 1875.
Invité, au mois d'octobre 1873, par un certain nombre de membres républicains du conseil général de la Seine, à déclarer s'il se prononcerait en faveur de la république ou de la monarchie, il refusa de répondre, et dit qu'il ne « reconnaissait à personne le droit de le mettre en demeure de s'expliquer sur tel ou tel de ses votes futurs à l'Assemblée ». Il prit la parole dans la discussion du budget des finances (1872), sur l'établissement des succursales de la Banque de France (1873), et combattit la proposition de M. Wolowski tendant à modifier un contrat passé entre la Banque et l'Etat (18 juillet. 1874). Lors du débat sur la loi électorale (1875), la majorité ayant, sur la proposition de M. de Champvallier, supprimé la représentation des colonies, M. de Ploeuc présenta un amendement qui fit revenir l'Assemblée sur cette mesure.
Aux élections du 20 février 1876, M. de Ploeuc échoua, comme candidat conservateur monarchiste, dans le 1er arrondissement de Paris, avec 3,184 voix contre 8,761 à M. Tirard, républicain, élu. Décoré du Medjidié de Turquie, du Sauveur de Grèce, de Saint-Grégoire-le-Grand, etc.