Jean-Baptiste, Sébastien Krantz

1817 - 1899

Informations générales
  • Né le 17 janvier 1817 à Arches (Vosges - France)
  • Décédé le 13 mars 1899 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 2 juillet 1871 au 7 mars 1876
Département
Seine
Groupe
Centre gauche

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 10 décembre 1875 au 13 mars 1899

Biographies

Représentant en 1871, et sénateur, né à Arches (Vosges) le 17 janvier 1817, il entra à l'Ecole polytechnique en 1836, et à l'Ecole des ponts et chaussées en 1838, fut nommé ingénieur ordinaire de 2e classe le 22 août 1843, ingénieur de 1re classe le 31 janvier 1855, et ingénieur en chef de 1re classe le 12 mars 1864. Il dirigea en cette qualité les travaux du chemin de fer du grand-central, le service vicinal de l'Ardèche, et construisit le palais de l'Exposition universelle de 1867 à Paris. Inventeur (1868) d'un barrage mobile pour faciliter le cabotage de la Seine, il fut mis à la tête du service de la navigation de la Seine en 1870, prit une part active à la défense de Paris pendant le siège, fut chargé des travaux de défense d'une partie de l'enceinte, notamment du côté de Saint-Denis, jeta sur la Marne les ponts mobiles sur lesquels l'armée du général Ducrot passa la Marne à Champigny le 1er décembre, et installa des moulins à vapeur qui réduisirent en farine toutes les céréales disponibles. Officier de la Légion d'honneur du 30 juin 1867, il fut nommé commandeur de l'ordre le 8 décembre 1870.

Candidat à Paris aux élections du 8 février 1871 pour l'Assemblée nationale, il échoua avec 61 081 voix ; mais, aux élections complémentaires du 2 juillet suivant, porté dans la Seine sur la liste de coalition républicaine, il fut élu, le 12e sur 21, avec 108 319 voix (290 823 votants, 458 774 inscrits). Il s'inscrivit au centre gauche, devint vice-président de ce groupe, fut rapporteur de la commission d'enquête sur la navigation intérieure, et du projet de chemin de fer sous-marin entre la France et l'Angleterre, combattit M. Caillaux, ministre des Travaux publics, partisan des grandes compagnies de chemins de fer, et vota :
- pour l'amendement Barthe,
- pour le retour à Paris,
- pour la dissolution,
- pour la proposition du centre gauche,
- pour l'amendement Wallon,
- pour les lois constitutionnelles,
- contre le 24 mai,
- contre la démission de Thiers,
- contre la prorogation des pouvoirs du Maréchal,
- contre la loi des maires,
- contre le ministère de Broglie.

Elu par l'Assemblée nationale, le 10 décembre 1875, sénateur inamovible, le 4e sur 75, avec 367 voix sur 690 votants, il prit place à la gauche de la Chambre haute, fut nommé, le 5 août 1876, commissaire général de l'Exposition de 1878, et promu grand-officier de la Légion d'honneur, le 20 octobre 1878. Le 14 août 1877, il avait été admis à la retraite comme ingénieur en chef de 1re classe des ponts et chaussées, avec le titre d'inspecteur général honoraire.

Au Sénat, il a voté avec les républicains opportunistes, s'est prononcé cependant :
- contre l'expulsion des princes (22 juin 1886) ,
- et, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.

On a de lui :
- Etude sur l'application de l'armée aux travaux d'utilité publique (1847) ;
- Projet de création d'une armée des travaux publics (1847) ;
- Etudes sur les murs de réservoirs (1870) ;
- Observations sur les chemins de fer économiques à voie normale et à voie réduite, (1875), etc.

Né le 17 janvier 1817 à Arches (Vosges), mort le 13 mars 1899 à Paris.

Sénateur inamovible de 1875 à 1899.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des parlementaires, t. III, p. 469.)

Pendant les dernières années de sa vie parlementaire, Sébastien Krantz consacra son activité aux questions intéressant les travaux publics, et en particulier les chemins de fer. C'est ainsi qu'il rapporta, en 1891, le projet de loi relatif à la section Cluses-Le Fayet sur la ligne La Roche-Chamonix et le projet de loi tendant à l'incorporation, du chemin de fer Alençon-Condé dans le réseau de l'Ouest et en 1897 le projet de loi sur les chemins de fer d'intérêt local des Ardennes. Le 28 décembre 1895, au cours de la discussion de la loi de finances pour 1896, il intervint contre un « cavalier budgétaire » relatif à l'organisation des services des ponts et chaussées auxquels il avait appartenu et en obtint la disparition.

Il devait mourir le 13 mars 1899 à l'âge de 82 ans.