Hippolyte, François Jaubert
1798 - 1874
- Informations générales
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- Né le 8 octobre 1798 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 5 décembre 1874 à Montpellier (Hérault - France)
1798 - 1874
Député de 1831 à 1844, pair de France, ministre, représentant en 1871, né à Paris le 8 octobre 1798, mort à Montpellier (Hérault) le 5 décembre 1874, « fils de François Hippolyte Jaubert, chargé en chef de l'administration civile à bord de l'escadre française et ordonnateur de la marine, et de Rosalie-Mélanie Cheminade » propriétaire à Givry, commune de Cours-les-Barres (Cher), il fut adopté par son oncle ( Voy. Jean François Jérôme Jaubert), qui lui laissa une grande fortune, se fit recevoir avocat, mais préféra entrer dans l'industrie, et devint maître de forges dans le Cher.
Conseiller général du Cher en 1830, il aborda la politique, au moment des événements de juillet, et fut successivement élu député :
- le 5 juillet 1831 dans le 3e collège du Cher (Saint-Amand), par 129 voix (224 votants, 297 inscrits), contre 92 à M. Bonnaire;
- le 21 juin 1834, par 177 voix (217 votants, 333 inscrits contre 41 à M. Michel de Bourges;
- le 4 novembre 1837, par 205 voix (251 votants, 372 inscrits);
- le 2 mars 1839, par 229 voix (268 inscrits).
D'abord partisan des idées doctrinaires, il conquit rapidement, grâce à sa facilité de parole et à la vivacité de son esprit, une situation à la Chambre, et se lia avec Thiers, qui le fit entrer dans le ministère du 1er mars 1840 avec le portefeuille des Travaux publics; il se retira avec le cabinet tout entier le 23 octobre suivant.
Cette nomination avait forcé M. Jaubert à se représenter devant ses électeurs qui le réélurent, le 28 mars 1840, avec 198 voix (214 votants.
Aux élections générales du 9 juillet 1842, il fut de nouveau réélu par 201 voix (248 votants, fit momentanément de l'opposition et vota contre l'indemnité Pritchard.
Il fut cependant élevé à la dignité de pair de France le 27 novembre 1844 et se borna alors à défendre la politique conservatrice. Il ne prit aucune part aux événements de 1848 et fut, sous l'Empire, administrateur des usines de Fourchambault.
Membre libre de l'Académie des sciences (1858), membre de la Société de botanique, il se porta, le 23 mai 1869, comme candidat de l'opposition dans le Cher, où il échoua avec 4,484 voix sur 24,158 votants.
Le 8 février 1871, le département du Cher l'élut représentant à l'Assemblée nationale, le 4e sur 7, avec 50,928 voix (76,432 votants, 95,825 inscrits) ; il avait envoyé sa démission de membre de la Société allemande : « les Curieux de la nature », « ne pouvant plus entretenir des relations de l'autre côté du Rhin, même pour des causes scientifiques. » Dans l'Assemblée, il prit place au centre droit orléaniste, vota contre les préliminaires de paix, pour l'abrogation des lois d'exil, et fut un des quatre députés qui se prononcèrent (10 juillet 1872) contre le traité qui anticipait la libération du territoire. Au cours des débats sur le budget des Beaux-Arts (exercice 1872), il demanda la réduction des subventions accordées aux théâtres; au mois de mai 1873, il proposa le rétablissement du cens, en déclarant que seuls jouiraient de droits électoraux les citoyens payant au moins dix francs d'impôt; il présenta un projet de loi sur la liberté de l'enseignement supérieur qui fut seulement adopté après sa mort et qui aboutit à la fondation des universités catholiques.
Chevalier de la Légion d'honneur du 27 avril 1840. A une réunion plénière de l'Institut de France, ayant proposé un projet de réorganisation qui fut repoussé, il avait donné alors sa démission de membre libre, le 11 novembre 1872. Botaniste et érudit, M. Jaubert a publié : Vocabulaire du Berri et des provinces voisines (1838), ouvrage qui reparut en 1846, sous ce titre: Glossaire du centre de la France, et qui a été couronné par l'Institut. Lettres écrites d'Orient (dans la Revue des Deux-Mondes); Illustrationes plantarum orientalium (1842, 5 vol. in 4°), qui constituent son titre le plus sérieux au point de vue scientifique, etc.
Date de mise à jour: juillet 2017