Paulin Gillon
1796 - 1878
- Informations générales
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- Né le 22 juin 1796 à Nubécourt (Meuse - France)
- Décédé le 1er novembre 1878 à Nubécourt (Meuse - France)
1796 - 1878
Représentant en 1848, en 1849, en 1871, né à Nubécourt (Meuse) le 22 juin 1796, mort à Nubécourt le 1er novembre 1878, il appartenait à une famille qui avait professé, sous la Restauration, des opinions « constitutionnelles » et libérales. Lui-même, inscrit, ses études de droit terminées, au barreau de Bar-le-Duc, se signala par son opposition à la politique conservatrice du gouvernement de Louis-Philippe.
Maire de Bar-le-Duc, il dut à son attitude hostile au ministère Guizot son élection, le 23 avril 1848, comme représentant de la Meuse à l'Assemblée constituante, le 7e sur 8, par 36,759 voix.
M. Paulin Gillon alla cependant siéger à droite, fit partie du comité du travail, et vota :
- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition de Rome,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.
Il parut quelquefois à la tribune, fut rapporteur de plusieurs lois et appuya le ministère Odilon Barrot.
Réélu, le 13 mai 1849, représentant de la Meuse à l'Assemblée législative, le 2e sur 7, par 38 368 voix (59 869 votants, 92 490 inscrits), il opina constamment avec la majorité conservatrice, se prononça pour la suppression des clubs, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, pour les restrictions apportées au suffrage universel, etc.
Toutefois il ne fit point acte d'adhésion au coup d'Etat du 2 décembre 1851. Il rentra dans la vie privée et reprit sa place au barreau de Bar-le-Duc.
Tant que dura l'Empire, M. Paulin Gillon vécut dans la retraite ; sans être candidat, il réunit, le 22 juin 1857, lors des élections au Corps législatif, 224 voix dans la 1er circonscription de la Marne, contre 25 159 à l'élu officiel, M. Collot.
Après la guerre, il fut élu (8 février 1871) représentant de la Meuse à l'Assemblée nationale, le 6e et dernier, par 16 382 voix (40 190 votants, 89 314 inscrits).
Membre de la droite monarchiste, M. Paulin Gillon vota :
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constitutionnel,
- contre le retour de l'Assemblée à Paris.
Il contribua à la chute de Thiers le 24 mai 1873, soutint le gouvernement « de combat », et prêta son concours aux tentatives de fusion et de rétablissement de la royauté. L'échec de ces combinaisons le rallia au septennat, mais il vota ensuite avec les légitimistes :
- contre le cabinet de Broglie (16 mai 1874),
- contre l'amendement septennaliste Paris,
- contre l'amendement Wallon,
- contre la Constitution du 25 février 1875,
- pour la loi sur l'enseignement supérieur
- et contre le scrutin de liste.
Il prit quelquefois la parole, notamment sur les questions d'impôts et sur le travail des enfants dans les manufactures.
Après la séparation de l'Assemblée, M. Paulin Gillon se porta candidat légitimiste aux élections législatives du 20 février 1876 : il échoua dans l'arrondissement de Bar-le-Duc avec 3 167 voix contre 11 031 à M. Grandpierre, républicain, et 4 359 à M. Jacquot.