Léopold, Louis, Xavier, Alfred Le Hon
1832 - 1879
- Informations générales
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- Né le 16 février 1832 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 31 octobre 1879 à Paris (Seine - France)
1832 - 1879
Député de 1857 à 1870, né à Paris le 16 février 1832, mort à Paris le 31 octobre 1879, il était le fils aîné de Charles Aimé Joseph Lehon diplomate et homme politique belge, qui avait épousé une demoiselle Mosselmann, célèbre à Paris sous Louis-Philippe par sa beauté, son esprit et par ses relations avec le comte de Morny.
Le comte Louis Xavier Léopold entra de très bonne heure au conseil d'Etat comme auditeur, et devint maître des requêtes ; lors du coup d'Etat du 2 décembre 1851, il remplissait auprès de M. de Morny, son protecteur naturel, les fonctions de chef du cabinet. En cette qualité, il fut chargé de surveiller le départ pour l'exil du colonel Charras expulsé de France, et s'attira du colonel (v. Charras) une apostrophe que Victor Hugo a rapportée.
L'Empire servit puissamment la fortune politique de M. Lehon, qui se présenta, le 7 mars 1857, avec le patronage officiel, pour recueillir la succession au Corps législatif comme député de la 1re circonscription de l'Ain, de M. Benoit-Champy, nommé à des fonctions dans la magistrature.
Elu député par 17,391 voix (17,465 votants, 29,853 inscrits), il prit place dans la majorité dynastique, obtint sa réélection, le 22 juin suivant, par 17,746 voix (18,108 votants, 30,341 inscrits), contre 392 à Edgar Quinet, vota constamment selon les vœux du pouvoir, et fut encore réélu : le 1er juin 1863, avec 22,583 voix (22,669 votants, 31,172 inscrits), et, le 24 mai 1869, avec 23,320 voix (25,740 votants, 31,670 inscrits), contre 1,513 à M. Duthod, et 826 à M. Guigues de Champvans.
A la suite d'un voyage en Algérie (1868), le comte Lehon fit au Corps législatif, en faveur de l'établissement du gouvernement civil dans la colonie, plusieurs discours qui furent remarqués. Il se prononça, en 1869, pour l'Empire « libéral », signa l'interpellation des 116, vota la déclaration de guerre à la Prusse, et rentra dans la vie privée au 4 septembre 1870.
A deux reprises, mais sans succès, il tenta, depuis lors, de rentrer au parlement : le 20 février 1876, il échoua dans la 2e circonscription de Bourg avec 5,665 voix, contre 8,353 à l'élu républicain, M. Tondu, et, le 14 octobre 1877, avec 982 voix seulement, contre 8,898 au même concurrent, réélu. Commandeur de la Légion d'honneur (15 août 1869).