Eugène, Charles de Cadier de Veauce
1820 - 1884
Député au Corps législatif de 1852 à 1870, sénateur de 1876 à 1884, né à Paris le 1er janvier 1820, mort à Paris le 23 mars 1884, « fils de Marie-Amable de Cadier, baron de Veauce, chef d'escadron à l'état-major de la garde nationale de Paris, et de Louise-Joséphine-Mélite de Salperwick », d'une ancienne famille du Bourbonnais, propriétaire et maire de Veauce (Allier) depuis 1845, il s'occupa d'agriculture et de l'élevage des chevaux et prit part à l'organisation du Crédit foncier.
Conseiller général du canton ouest de Moulins en 1851, et plus tard président de ce conseil, il fut successivement élu député au Corps législatif, comme candidat du gouvernement, dans la 1re circonscription de l'Allier,
- le 29 février 1852, par 28,695 voix (29,577 votants, 48,507 inscrits) ;
- le 22 juin 1857, par 16,328 voix (16,542 votants, 33,075 inscrits) ;
- le 1er juin 1863, par 17,930 voix (19,016 votants, 29,276 inscrits), contre 907 à M. Mathé, et 108 à M. Tessier ;
- le 24 mai 1869, par 18,807 voix (19,385 votants, 31,773 inscrits).
M. de Veauce siégea dans la majorité dévouée à l'empire ; dans la session de 1865, il déposa un amendement à l'Adresse invitant le gouvernement à étudier la question de savoir si, « par suite de la transformation de la richesse, et des changements dans les mœurs qui en ont été la suite, nos lois de succession n'appelleraient pas des modifications favorables à l'extension des droits du père de famille ». Cet amendement, développé avec talent, fut rejeté à une forte majorité, bien que l'auteur se défendît de vouloir rétablir le droit d'aînesse, et se déclarât préoccupé des intérêts de la grande industrie.
M. de Veauce défendit à la tribune en 1866 la liberté commerciale contre M. Pouyer-Quertier, déposa (8 juillet 1870) un projet de transformation des quatre impôts directs en impôt sur le revenu, fut rapporteur de projets de loi sur les postes et télégraphes, adhéra à l'interpellation des 116, et, le 15 juillet 1870, vota pour la guerre contre la Prusse.
Il avait été nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1857 et officier le 14 août 1868. Rentré dans la vie privée après le 4 septembre, il reprit ses occupations agricoles, et reparut sur la scène politique, le 30 janvier 1876, élu sénateur de l'Allier par 203 voix (385 votants). Il prit place à droite, vota pour la dissolution de la Chambre demandée en juin 1877 par le ministère de Broglie, contre l'article 7 du projet de loi sur l'enseignement supérieur, contre la politique scolaire et coloniale des ministères républicains, et mourut à la fin de la législature.
Date de mise à jour: novembre 2016