Henri, Paul, Marie Didier
1823 - 1868
- Informations générales
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- Né le 1er janvier 1823 à Rouen (Seine-Inférieure - France)
- Décédé le 8 avril 1868 à Vanves (Seine - France)
1823 - 1868
Député de 1852 à 1868, né à Rouen (Seine Inférieure) le 1er janvier 1823, mort à Paris le 8 avril 1868, il se fit recevoir avocat.
Membre du conseil général de l'Ariège pour le canton d'Axe, il se présenta comme candidat officiel au Corps législatif, le 29 février 1852, dans la 1re circonscription de l'Ariège, et fut élu avec 26,432 voix sur 26,970 votants et 37,601 inscrits. « M. Didier, disait un biographe de 1852, a toute l'apparence d'un Lindor, d'un jeune premier. Il s'est un peu occupé d'art, un peu de littérature, beaucoup de lui-même et fort peu de politique. Si l'on ne s'expliquait pas son avènement au Palais-Bourbon, on est prié de se ressouvenir que son frère, plus chérubin que lui encore, est préfet de l'Ariège et protégé du docteur Véron. »
M. Didier siégea dans la majorité dynastique, et fut réélu successivement le 22 juin 1857 par 24,666 voix sur 27,935 votants et 35,906 inscrits, contre MM. Arnaud de l'Ariège, ancien représentant, 2,998 voix, et Latour, 229 voix; et le 1er juin 1863, par 20,919 voix sur 29,706 votants et 36,889 inscrits, contre 8,743 voix à M. Anglade, ancien représentant.
Trois mois avant cette dernière élection, le Figaro ayant publié un article sur un prétendu mariage de la fille d'une ancienne sociétaire du Théâtre-Français avec M. Edmond About, M. Didier alla chez M. de Villemessant, et le frappa de coups de canne; il fut condamné par la cour de Paris à un mois de prison et 500 fr. d'amende. Atteint de folie en 1868, il prononça un jour à la Chambre un discours incohérent; il fallut le placer dans une maison de santé, où il mourut quelques jours après. Son testament contenait des legs importants en faveur de plusieurs notabilités de la littérature, du théâtre et de la politique. Chevalier de la Légion d'honneur de la promotion du 14 août 1862.