Guy de Salvaing de Boissieu
1871 - 1954
Né à Beire-le-Châtel (Côte-d'Or) le 26 mai 1871, mort à Paris le 25 mai 1954.
Député du Morbihan de 1902 à 1910.
Sorti de l'Ecole de Saint-Cyr (promotion Soudan), Guy de Boissieu est lieutenant au 131e de ligne lorsqu'il épouse en 1910 Herminie, Marguerite, Marie Roussel de Lescourt. Il donne sa démission en 1901 et se fixe au château de Tronjoly-en-Gourin, dans le Morbihan. Elu député de la 2e circonscription de Pontivy au deuxième tour de scrutin des élections des 27 avril et 11 mai 1902, sous l'étiquette « catholique libéral par, 5.662 voix contre 4.317 à M. Le Clech, il est réélu le 6 mai 1906 au premier tour de scrutin par 5.559 voix contre 5.082 à M. Brard. Au cours de ces deux législatures, Guy de Boissieu se montre particulièrement soucieux d'une saine gestion des deniers de l'Etat. Membre de la Com mission des économies, il demande l'affichage du discours prononcé par Paul Doumer lors de la discussion de l'interpellation de M. Chaumet sur l'administration de la marine, propose la réduction du crédit affecté au personnel des bureaux des cultes (24 novembre 1904), et la mise en adjudication des chasses de l'Etat (16 novembre 1906) - car, en ce domaine, disait-il, « la République n'a pas à rivaliser avec les monarchies de l'Europe» - et réclame l'unification du matériel des chemins de fer d'intérêt local et des tramways (20 novembre 1908 et 2 février 1910).
Guy de Boissieu se déclare aussi à plusieurs reprises désireux de voir respecter la liberté de vote tant par le Gouvernement vis-à-vis de ses fonctionnaires, que par les autorités locales.
Il prend part à la discussion de la proposition de résolution instituant une caisse des pensions pour les anciens députés (1904) et demande la constitution d'une commission chargée d'enquêter sur le travail des mineurs dans les établissements de bienfaisance publics ou privés.
Les questions militaires ne le laissent évidemment pas indifférent. Il prend part en 1903 à la discussion du projet de loi concernant la nomination aux grades de caporal et de brigadier, dépose, à l'occasion de la loi des finances de 1905, un amendement tendant à renvoyer après un an de service, les militaires mariés ou veufs avec enfants et soutiens de famille, s'inquiète, le 14 février 1909 du sort de la promotion entrée à l'Ecole de Saint-Cyr sous le régime de la nouvelle loi de recrutement du 17 juillet 1908, se préoccupe des conditions d'achat des chevaux de remonte, enfin interpelle le Ministre de la Guerre le 17 février 1910 pour lui demander de régler avec équité les cas des officiers de l'armée coloniale désireux de permuter dans l'armée métropolitaine.
Battu aux élections générales de 1910 par M. Brard, son concurrent de 1906, Guy de Boissieu se retire de la vie politique et se consacre à la gestion d'organismes agricoles : syndicat, coopérative, société de secours mutuel, et surtout caisse rurale de Gourin dont il est le fondateur et qu'il dirigea à peu près sans interruption jusqu'à sa mort.
Mobilisé avec le grade de capitaine, il avait été fait prisonnier, au cours d'une attaque le 16 juin 1915. Il était décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 et chevalier de la Légion d'honneur.
Il est mort à Paris le 25 mai 1954, à 83 ans.
Né le 26 mai 1871 à Beire-le-Chatel (Côte d'Or)
Décédé le 25 mai 1954 à Paris
Député du Morbihan de 1902 à 1910
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 645)
Retiré de la vie politique depuis 1910, Guy de Boissieu meurt à Paris le 25 mai 1954.