Théodore, Etienne, François Morin

1814 - 1890

Informations générales
  • Né le 10 novembre 1814 à Dieulefit (Drôme - France)
  • Décédé le 27 février 1890 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Drôme
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 8 juillet 1849 au 2 décembre 1851
Département
Drôme
Groupe
Droite
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
Ire législature
Mandat
Du 29 février 1852 au 29 mai 1857
Département
Drôme
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIe législature
Mandat
Du 21 juin 1857 au 7 mai 1863
Département
Drôme
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 31 mai 1863 au 27 avril 1869
Département
Drôme
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Drôme
Groupe
Centre droit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848 et en 1849, député au Corps législatif de 1852 à 1870, né à Dieulefit (Drôme) le 10 novembre 1814, fils du député Pierre Théodore Morin, d'une famille protestante, il fit son droit à Aix, et se fixa comme avoué à Montélimar.

Conseiller général du canton de Dieulefit en 1846, maire de cette commune en 1847, il fut élu, le 13 avril 1848, représentant de la Drôme à l'Assemblée constituante, le 7e sur 8, par 30,398 voix (76,005 votants, 92,501 inscrits). Il fit partie du comité du travail, et vota en général avec la droite,

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour les poursuites contre L. Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'incompatibilité des fonctions,
- pour la proposition Rateau,
- pour l'expédition de Rome.

Il était en congé au moment du vote sur l'ensemble de la Constitution.

Il échoua aux élections du 13 mai 1849 pour l'Assemblée législative; mais M. Mathieu de la Drôme, un des élus, ayant opté pour le Rhône, il se représenta à sa place et fut élu, le 8 juillet 1849, par 19,966 voix (38,087 votants, 90,289 inscrits) contre 16,339 à M. Jules Favre. Il se rallia à la politique du prince Louis-Napoléon, vota avec la majorité, et, après le 2 décembre, fit partie de la Commission consultative.

Candidat du gouvernement au Corps législatif dans la 3e circonscription de la Drôme, le 29 février 1852, il fut élu par 20,424 voix (20,766 votants, 28,428 inscrits), et, réélu

- le 22 juin 1857, par 20,547 voix (22,893 votants, 33,897 inscrits) contre 2,283 à M. Moutier;
- le 1er juin 1863, par 17,303 voix (24,278 votants, 33,276 inscrits) contre 6,895 à M. Adrien Dumont;
- le 24 mai 1869, par 18,056 voix (27,332 votants, 33,298 inscrits), contre 9,161 à M. Crémieux.

Il figura constamment dans la majorité dynastique.

Réélu conseiller général de la Drôme le 8 octobre 1871, il voulut tenter de nouveau la fortune politique, à l'élection partielle du 8 novembre 1874, comme candidat bonapartiste, à la place de M. Dupuy démissionnaire; il échoua avec 26,583 voix, contre 41,995 à l'élu, M. Madier de Montjau, républicain; il ne fut pas plus heureux, comme candidat du gouvernement du 16 mai, aux élections du 14 octobre 1877, dans l'arrondissement de Die, où il échoua avec 5,283 voix contre 11,055 à l'élu, M. Chevandier, républicain.

Il remplissait depuis 1883, les fonctions de chargé d'affaires de la République de Saint-Marin, qui l'avait créé baron de Malsabrier. En 1864, il avait fait un voyage en Danemark et soutenu les droits de ce pays sur le Schleswig-Holstein.

Chevalier de la Légion d'honneur en 1855, officier du 14 août 1866, et membre du Conseil central des églises réformées. On a de lui : Essai sur l'esprit de la législation municipale en France (1841); Essai sur l'organisation du travail et l'avenir des classes laborieuses (1845).