Albert, Marie Debrotonne
1797 - 1858
- Informations générales
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- Né le 19 juillet 1797 à Tavaux-et-pontséricourt (Aisne - France)
- Décédé le 19 septembre 1858 à Marle (Aisne - France)
1797 - 1858
Député de 1846 à 1848, représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-49, député au Corps législatif de 1852 à 1858, né à Malaise, commune de Tavaux-et-Ponséricourt (Aisne), le 19 juillet 1797, mort à Marle (Aisne), le 19 septembre 1858, il appartenait à une ancienne famille de Normandie, dont la branche aînée s'éteignit en 1865, et qui s'occupait depuis longtemps d'agriculture.
M. A. Debrotonne n'avait que dix-sept ans quand il se vit placé à la tête d'une grande exploitation agricole; de 1815 à 1845, il y apporta de nombreuses améliorations, conquit dans sa région une situation influente, et fut nommé (1842) conseiller général de l'Aisne.
La retraite de M. Desabes, député de Laon, à la nomination de qui il avait contribué, le détermina à accepter la candidature à la députation : élu, le 1er août 1846, député du 1er collège de l'Aisne, par 363 voix (634 votants, 764 inscrits), contre 264 à M. Nachet, avocat à la cour de cassation, il siégea à la Chambre dans l'opposition dynastique avec laquelle il vota le plus souvent, se prononça par exemple pour la réforme électorale, mais il ne fut pas du nombre des signataires de la demande de la mise en accusation du ministère Guizot.
Après la révolution de Février, M. Debrotonne fut élu (23 avril 1848) représentant de l'Aisne à l'Assemblée constituante, le 14e et dernier, par 48,903 voix (130,363 votants, 154,878 inscrits). Là, il siégea à droite, et vota avec les conservateurs :
- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur du général Cavaignac,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour les crédits de l'expédition romaine, etc.
Réélu par le même département à la Législative, le 13 mai 1849, le 4e sur 12, par 62,619 voix (112,795 votants, 106,698 inscrits), il s'associa à tous les actes de la majorité, donna son suffrage à la loi sur l'enseignement, à la loi restrictive du suffrage universel, et, rallié à la politique de l'Elysée, ne combattit point le coup d'Etat de 1851.
Aussi, M. Debrotonne fut-il le candidat du gouvernement présidentiel aux élections du Corps législatif, le 29 février 1852: la 3e circonscription de l'Aisne l'élut député par 18,843 voix (23,483 votants, 44,417 inscrits), contre 3,011 à M. Chazeray, propriétaire, et lui confirma son mandat, le 22 juin 1857, par 24,648 voix (25,725 votants, 42,725 inscrits), contre 628 au même concurrent. M. Debrotonne vota le plus souvent avec la majorité impérialiste, tout en manifestant sur certains points, des tendances libérales et « parlementaires ».