Léon, Jacques de Jouvenel
1811 - 1886
- Informations générales
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- Né le 25 septembre 1811 à Affieux (Corrèze - France)
- Décédé le 9 septembre 1886 à Varetz (Corrèze - France)
1811 - 1886
Député de 1846 à 1848, de 1852 à 1863, représentant en 1871, né à Affieux (Corrèze) le 25 septembre 1811, mort à Varetz (Corrèze) le 9 septembre 1886, propriétaire, il était d'opinions légitimistes.
Elu, en cette qualité, député du 2e collège de la Corrèze (Brive), le 1er août 1846, par 169 voix (327 votants, 355 inscrits), contre 153 à M. Rivet, député sortant, il siégea à droite et fut rendu momentanément à la vie privée par la révolution de 1848.
Rallié à la politique présidentielle et au coup d'Etat du 2 décembre 1851, il fut désigné comme candidat officiel au Corps législatif, dans la 2e circonscription de la Corrèze, le 29 février 1852, et élu par 18 518 voix (24 083 votants, 40 803 inscrits), contre 2 318 voix à M. Blanchard, 1 920 à M. Marbeau et 1 151 à M. Bourzat, ancien représentant en exil à Bruxelles et qui n'avait pas posé sa candidature.
M. de Jouvenel s'associa au rétablissement de l'Empire et vota avec la majorité dynastique.
Réélu, avec l'appui de l'administration, le 22 juin 1857, par 23 075 voix (26 774 votants, 39 433 inscrits), contre 2 247 à M. Maillard, avocat, et 1 388 à M. de Cosnac, il reprit sa place dans la majorité.
Mais, au mois de janvier 1862, l'Empereur ayant fait présenter au Corps législatif un projet de dotation de 50 000 francs de rente perpétuelle en faveur du général Cousin-Montauban, le vainqueur de Palikao, le Corps législatif montra, pour la première fois, une certaine résistance, et ce fut M. de Jouvenel, nommé rapporteur de la commission chargée d'examiner le projet, qui dut exprimer au gouvernement le regret qu'éprouvait la Chambre de le voir entrer dans le système des larges dotations, et conclure au rejet du projet de loi. Le projet fut immédiatement retiré, mais il n'en fallut pas davantage pour que M. de Jouvenel se vît traiter en ennemi par le ministère, qui lui retira le patronage officiel. Il en profita (avril 1863) pour réclamer plus de liberté dans les élections.
Aussi, aux élections générales du 1er juin suivant, M. Rouher se rendit-il en personne dans la Corrèze, promit tout ce qu'on lui demanda et présenta, comme candidat officiel, M. Mathieu, qui fut élu par 25 166 voix contre 8 083 à M. de Jouvenel.
Réduit à faire de l'opposition, M. de Jouvenel s'occupa, jusqu'à la fin de l'Empire, d'entreprises industrielles.
Lors des élections du 8 février 1871 à l'Assemblée nationale, il fut élu représentant de la Corrèze, le 5e sur 6, par 27 967 voix (54 642 votants, 83 707 inscrits). Revenu à la légitimité, il siégea à droite, vota
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant,
- contre la dissolution de l'Assemblée,
- pour la démission de Thiers au 24 mai,
- pour le septennat,
- pour la loi des maires,
- contre les amendements Wallon et Pascal Duprat
- et contre l'ensemble des lois constitutionnelles.
Son rôle parlementaire fut peu actif. Il proposa, au mois d'août 1871, un projet de réforme électorale en vertu duquel chaque chef de famille pourrait exprimer un nombre de suffrages égal au nombre des personnes dont il a la charge légale ; il prit encore la parole dans la discussion des lois sur les conseils généraux et sur les transports par chemin de fer.
M. de Jouvenel se représenta sans succès, le 20 février 1876, dans la 1re circonscription de Brive, qui lui donna 3 451 voix contre 8 138 à M. Le Cherbonnier.
Il fit une nouvelle tentative aux élections au scrutin de liste du 4 octobre 1885 ; mais il ne réunit, sur la liste conservatrice de la Corrèze, que 13 844 voix sur 58 252 votants.
Date de mise à jour: juillet 2017