Donat, Auguste, Alexandre Bollet

1851 - 1923

Informations générales
  • Né le 2 octobre 1851 à Baneins (Ain - France)
  • Décédé le 13 avril 1923 à Sceaux (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 12 avril 1908 au 31 mai 1910
Département
Ain
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 16 janvier 1912
Département
Ain
Groupe
Gauche radicale

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1912 au 1er janvier 1923

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Baneins (Ain) le 2 octobre 1851, mort à Sceaux (Seine) le 13 avril 1923.

Député de l'Ain de 1908 à 1912. Sénateur de l'Ain de 1912 à 1923.

D'origine rurale, Donat Bollet eut toujours un goût très vif pour les questions hippiques, pour l'agriculture et pour l'élevage. Il avait, en ces matières, une compétence qui fut toujours indiscutée. Néanmoins, il se destinait à la médecine, souhaitant l'exercer dans les milieux ruraux qu'il connaissait et qu'il aimait. Il avait 19 ans lorsqu'éclata la guerre de 1870 ; animé d'un patriotisme ardent, il s'engagea dans un régiment de cuirassiers et fit preuve d'un courage exemplaire. Puis, rendu à la vie civile, il acheva ses études et revint docteur en médecine, dans sa région natale.

Très estimé de tous, grâce à la droiture de son caractère, à sa bienveillance, son dévouement, il fut poussé à la politique par ses concitoyens. Il devint maire de Trévoux, puis membre et vice-président du Conseil général de l'Ain.

Le 9 février 1908, Alexandre Bérard, Député de l'arrondissement de Trévoux, ayant été élu Sénateur et ayant démissionné le 13 février, de son mandat de Député, Donat Bollet se présenta à l'élection partielle du 12 avril 1908 et fut élu, au premier tour de scrutin, avec 13.176 voix, sans concurrent.

A la Chambre, il s'inscrivit au groupe des Républicains démocrates. Membre de diverses commissions, il prit part à la discussion du budget de l'exercice 1908 (Agriculture et constructions rurales), puis à la discussion du budget de l'exercice 1910 (Travaux publics). Il fut promu, cette année là, Chevalier de la Légion d'honneur.

Aux élections générales du 24 avril 1910, il fut réélu, au premier tour de scrutin, avec 11.003 voix, contre M. Ducurtyl qui en obtint 6.263.

Membre des mêmes commissions que sous la précédente législature, il vint siéger, en 1910, à celle de l'agriculture. Il se fit entendre dans la discussion du budget de l'exercice 1911 et, cette fois encore, aborda la question des constructions rurales.

Au renouvellement du 7 janvier 1912, il fut élu sénateur de l'Ain, en remplacement de M. Giguet, obtenant au premier tour de scrutin 598 voix sur 879 votants. Son élection fut validée au cours de la séance du 12 janvier. Le 16 janvier, il démissionna de son mandat de député. Membre de diverses commissions et, notamment, de celle de l'agriculture, il prit la parole dans le débat qui s'engagea sur le projet de loi relatif aux voies ferrées d'intérêt local (1913), il s'intéressa à l'aménagement du Rhône (1919), à la rééducation des mutilés (1920). Il déposa un rapport, au nom de la Commission de l'agriculture, sur le projet de loi autorisant les Ecoles nationales vétérinaires à délivrer un diplôme de docteur vétérinaire (1923).

Il mourut à Sceaux (Seine) le 13 avril 1923, en cours de mandat, et son éloge funèbre fut prononcé le 8 mai suivant, au Sénat, par le Président Gaston Doumergue qui loua « son infatigable bienveillance, le charme de son esprit et son clair bon sens ».