Raoul, Henri, Bertrand Bompard
1860 - 1939
- Informations générales
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- Né le 17 décembre 1860 à Gênes (Italie)
- Décédé le 11 septembre 1939 à Senlis (Oise - France)
1860 - 1939
Né à Gènes. (Italie) le 17 décembre 1860, mort au domaine d'Aumont, par Senlis (Oise) le 11 septembre 1939.
Député de la Seine de 1898 à 1902.
Raoul Bompard fit de brillantes études de droit et, reçu docteur, s'inscrivit, en 1883, au barreau de Paris. Il devint secrétaire de M. François Varambon, alors sous-secrétaire d'Etat et à la Justice et conseiller à la Cour de cassation. Ces fonctions le mirent en contact avec les milieux politiques, qui l'intéressèrent. Il adhéra au parti radical et, en mai 1887, se présenta aux élections municipales du 17e arrondissement de Paris (quartier de la Plaine Monceau où il habitait et où il s'occupait d'œuvres de bienfaisance). Elu, il siégea au conseil municipal au sein du groupe radical autonomiste. Réélu en 1890 et 1893, il devint vice-président de l'Assemblée en 1896.
Il écrivit, pendant cette période, deux ouvrages : La Papauté en droit international qui parut en 1888 et La guerre à la boue. Suppression du macadam (1893).
Il se présenta aux élections générales législatives des 8 et 22 mai 1898 et fut élu, au deuxième tour de scrutin, député de la 1re circonscription du 17e arrondissement de Paris. Il obtint 4.888 voix contre 4.626 à M. Le Senne, député sortant.
Au Palais-Bourbon, il s'inscrivit au groupe de l'Union progressiste. Nommé-secrétaire de la Chambre, il conserva cette fonction pendant toute la durée de son mandat. Membre de la Commission de la réforme judiciaire, de la Commission de législation criminelle, ses principaux travaux parlementaires et ses interventions les plus importantes eurent pour objet l'organisation judiciaire, les modifications du Code pénal et de la justice militaire. On peut citer notamment : sa proposition de loi relative à la révision de la loi du 22 janvier 1851 sur l'assistance judiciaire (1898). Ses rapports sur la réforme judiciaire en Egypte et sur la compétence des tribunaux mixtes d'Egypte en matière de banqueroute et de faillite (1900) ; son rapport sur l'application de l'article 463 du Code pénal (circonstances atténuantes) à tous les crimes et délits réprimés par le Code de justice militaire (1901) ; son rapport sur la réforme du Code de justice militaire pour l'armée de terre (libération conditionnelle, casier judiciaire, réhabilitation de droit), et son rapport sur la réduction du nombre des conseils de guerre, le secret du vote des juges du Conseil de guerre et le recours en cassation (1901).
Ses principales interventions portèrent sur l'assistance judiciaire (1898), le sectionnement ou la réunion des justices de paix (1901).
Il s'intéressa également à l'Exposition universelle de 1900, au prélèvement sur les fonds du pari mutuel au profit de l'Assistance publique de Paris (1900). Cette même année, il fit paraître un nouvel ouvrage intitulé Le Pape, les Etats et la conférence de La Haye.
Au renouvellement législatif des 27 avril et 11 mai 1902, il échoua, au second tour de scrutin, avec 4.252 voix contre 8.463 obtenues par son concurrent nationaliste, M. Paul Pugliesi-Conti, qui fut élu. Il renonça dès lors à la politique et compléta son œuvre littéraire en publiant : Les congrégations et l'assistance (1902) et Le veto du Président de la République et la sanction royale (1906).
Président de Chambre à la Cour d'appel de Paris, il remplaça, en 1922, M. Strauss comme président du conseil de surveillance de l'Assistance publique. Il fut aussi membre de la Commission de surveillance des asiles.
Il se retira au domaine d'Aumont, par Senlis (Oise) où il mourut, âgé de 79 ans, le 11 septembre 1939.