Raymond, Henri Noubel
1822 - 1898
Député au Corps législatif de 1852 à 1870, sénateur de 1876 à 1879, né à Agen (Lot-et-Garonne) le 2 juin 1822, il fut d'abord imprimeur et directeur du Journal de Lot-et-Garonne où il défendit la politique du prince Louis-Napoléon.
Maire d'Agen et conseiller général du 2e canton de cette ville, il fut successivement élu député au Corps législatif par la 1re circonscription de Lot-et-Garonne, comme candidat du gouvernement :
- le 29 février 1852, avec 18 205 voix (23 759 votants, 34 802 inscrits), contre 5 221 au comte de Beaumont ;
- le 22 juin 1857, par 19 635 voix (21 483 votants, 33 696 inscrits), contre 1 808 à M. Emm. Arago ;
- le 1er juin 1863, par 15 133 voix (25 545 votants, 33 715 inscrits), contre 10 349 à M. Baze, ancien représentant ;
- le 24 mai 1869, par 19 379 voix (28 317 votants, 34 550 inscrits), contre 7 545 à M. Baze et 1 330 à M. P. Duprat.
Membre militant de la majorité dynastique, il affirma à la tribune que la France s'était jetée, en 1851, « aux pieds de Louis-Napoléon » ; et, comme on protestait : « Pas aux pieds, si vous voulez, répliqua-t-il, mais dans ses bras. »
Il fit partie de plusieurs commissions importantes, combattit le ministère libéral du 2 janvier 1870, et vota pour la guerre contre la Prusse.
Rentré en 1870 dans la vie privée, officier de la Légion d'honneur du 14 août 1868, et officier de l'instruction publique, il se porta comme candidat bonapartiste au Sénat, en 1876, et fut élu, le 30 janvier, dans le Lot-et-Garonne, par 198 voix (392 votants). Il prit place au groupe de l'Appel au peuple, et vota la dissolution de la Chambre demandée par le ministère de Broglie, le 23 juin 1877 ; il échoua, le 5 janvier 1879, au renouvellement triennal du Sénat, avec 184 voix sur 397 votants.
La mort du prince impérial au Zoulouland acheva de l'éloigner de la politique.
Né le 2 juin 1822 à Agen (Lot-et-Garonne), mort le 22 octobre 1898 à Paris (6e).
Député de Lot-et-Garonne au Corps législatif de 1852 à 1870.
Sénateur de Lot-et-Garonne de 1876 à 1879.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 508.)
Bonapartiste fervent, la mort du prince impérial l'avait définitivement éloigné de la politique.
Il mourut le 22 octobre 1898 en son domicile parisien à l'âge de 76 ans.