Léon, Georges Bondoux
1902 - 1976
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 6 novembre 1902 à Château-Chinon (Nièvre).
Député de la Nièvre de (1936 à 1942.
Léon Bondoux fit, à la Faculté de Paris, ses études de médecine, devint interne des hôpitaux du Havre et, après avoir soutenu sa thèse, installa dans sa ville natale son cabinet médical.
La politique l'attirait : il adhéra au parti socialiste, devint conseiller général de la Nièvre et maire de Château-Chinon-Campagne. A l'assemblée départementale, il intervint constamment pour défendre les intérêts de sa région : dans, les questions les plus diverses, réparation des routes, amélioration des moyens de transport, recrutement des petits fonctionnaires départementaux, problèmes relatifs aux assurances sociales, il apporta à maintes reprises d'es suggestions.
En sa qualité de maire, il fit également preuve de la plus grande activité. Elu de justesse, avec quelques colistiers, lors de sa première candidature, il aboutit aux élections municipales de 1935 au succès de sa liste tout entière, Elle obtint les trois quarts des suffrages de la commune.
Sa popularité, et l'expérience qu'il .avait acquise en matière de politique amenèrent Léon Bondoux à se présenter aux élections générales législatives des 26 avril et 3 mai 1936. Il fut élu, au deuxième tour de scrutin, député de la circonscription de Château-Chinon. Il obtint 7.400 voix contre 6.155 à M. Aulois, son principal adversaire.
Dans sa profession de foi, il dénonça les décrets-lois « qui diminuent le pouvoir d'achat, aggravent le marasme de l'agriculture et du commerce, paralysent la vie économique du pays. Le budget a vu son déficit devenir de plus en plus inquiétant alors que la crise devient chaque jour plus redoutable » affirme-t-il.
« Le parti socialiste pose sa candidature à la succession des formations gouvernementales qui, durant -ces dernières années ont manifesté leur impuissance et leur nocivité. »
A la Chambre, il fut nommé membre de la Commission des douanes et des conventions commerciales de la Commission de l'hygiène (1936) ; de la Commission de la marine militaire (1938) ; de la Commission de la santé publique (1938).
Il ne participe à aucun débat public se consacrant plus spécialement à son rôle de commissaire.
Le 10 juillet 1944, à Vichy, il ne prit pas part au vote du projet de loi constitutionnelle.
Après la Libération, il ne fit plus acte de candidature et reprit son cabinet médical à Château-Chinon où il est toujours domicilié.
Né le 6 novembre 1902 à Château-Chinon (Nièvre)
Décédé le 28 septembre 1976 à Nevers (Nièvre)
Député de la Nièvre de 1936 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1946, tome II, p. 654, 655)
Dispensé des obligations militaires, le docteur Léon Bondoux avait demandé à servir dans une unité combattante. Affecté au 13e RI de Nevers, il est fait prisonnier à Samer, près de Boulogne, le 15 mai 1940.
Emmené en Autriche, il dirige pendant 14 mois un service hospitalier à Vienne.
Libéré au début de 1942, l'ancien député regagne son cabinet médical mais, la nuit, il reçoit les résistants blessés. Sa situation devenant de plus en plus périlleuse, notamment à raison de la proximité de la Kommandantur, il rejoint le camp des Frechots après le débarquement allié.
Léon Bondoux ne se bornera pas à l'organisation d'une infirmerie et à l'exercice de son art. Il fait apposer dans les villages du sud du Morvan des affiches rédigées de sa main appelant à la mobilisation : 150 jeunes supplémentaires viennent grossir les effectifs de ce maquis.
Bénéficiant de son double prestige de médecin et d'ancien parlementaire du Front populaire, l'ancien maire de Château-Chinon campagne exercera une influence modératrice sur les jeunes responsables du maquis des Frechots. Il obtient l'arrêt des exécutions sommaires de soldats allemands faits prisonniers et convaincus de pillage et l'annulation d'opérations militaires telles que la prise d'assaut de Château-Chinon qui auraient entraîné de lourdes pertes en vies humaines.
Membre du Comité départemental de la Libération, il retrouve ses fonctions de maire de Château-Chinon campagne mais aux élections municipales de 1945, c'est à Château-Chinon ville qu'il se présente. Elu maire, il n'accomplira qu'un court mandat puisqu'il ne sera plus candidat à des élections municipales à partir de 1947.
Il ne tente pas non plus de retrouver un mandat national mais redevient conseiller général de Château-Chinon en 1945. Constamment réélu, Léon Bondoux assume la vice-présidence de l'assemblée départementale et se consacre tout particulièrement à la restauration du réseau routier et à la promotion d'une politique moderne de la santé.
Parallèlement à ses activités politiques, le docteur Bondoux continue d'exercer sa profession comme médecin chef de la maternité de Château-Chinon.