François, Marie Taillepied de Bondy

1802 - 1890

Informations générales
  • Né le 23 avril 1802 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 28 novembre 1890 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Indre
Groupe
Centre droit

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 30 janvier 1876 au 4 janvier 1879
Sénateur
du 5 janvier 1879 au 4 janvier 1888
Sénateur
du 5 janvier 1888 au 28 novembre 1890

Biographies

Fils du député Pierre Marie Taillepied de Bondy, pair de France, représentant à l'Assemblée nationale de 1871, et membre du Sénat, né à Paris, le 23 avril 1802, mort à Paris le 28 novembre 1890, il fut destiné à l'état militaire, passa par l'Ecole polytechnique, et servit comme sous-lieutenant dans l'artillerie; en 1826, il donna sa démission.

Le gouvernement de Juillet le fit débuter dans l'administration, en 1834, comme préfet de l'Yonne ; il garda cette situation jusqu'en 1841. Membre du Conseil d'Etat, d'abord comme auditeur, puis comme maître des requêtes, il fut appelé à la pairie le 25 décembre 1841, et siégea au Luxembourg, parmi les défenseurs du gouvernement de Louis-Philippe; la révolution de 1848 vint interrompre sa carrière.

Il resta éloigné des affaires sous l'Empire, et ne rentra dans la politique active que le 8 février 1871, pour aller prendre place au centre droit de l'Assemblée nationale, comme représentant de l'Indre, élu par 44 772 voix (58 022 votants, 79 482 inscrits). Il fit partie de plusieurs commissions importantes, et vota avec la droite monarchiste :
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour la démission de Thiers,
- pour le septennat,
- pour l'état de siège,
- pour la loi des maires,
- pour le ministère de Broglie,
- et pour la loi sur l'enseignement supérieur ;
- contre le retour à Paris,
- contre la dissolution,
- contre la proposition Périer,
- et contre l'amendement Wallon.

Il vota l'ensemble des lois constitutionnelles (25 février 1875).

Aux élections du 30 janvier 1876, il fut élu, comme « constitutionnel », sénateur de l'Indre, par 166 voix sur 309 votants, avec l'appui de « l'Union conservatrice ». Il siégea au centre droit, contribua à la formation du petit groupe des constitutionnels, dont la plupart votèrent - M. de Bondy entre autres - la dissolution de la Chambre des députés en juin 1877, mais quand ce groupe se disloqua après les élections du 14 octobre 1877, M. de Bondy refusa de se rapprocher du centre gauche et d'appuyer le ministère Dufaure, et s'associa à la politique de la droite ; il vota contre l'article 7 et les diverses lois sur l'enseignement présentées par le ministère Ferry, et contre tous les cabinets de gauche qui occupèrent le pouvoir à partir de 1879.

Réélu le 5 janvier de cette année par 153 voix sur 301 votants, et réélu encore le 5 janvier 1888, il se prononça :
- contre l'amnistie,
- contre les lois sur la liberté de la presse et le droit de réunion,
- contre l'expulsion des princes et contre le divorce.

M. de Bondy, qui fut doyen d'âge du Sénat, a voté :
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (18 février),
- et contre la loi de procédure à suivre devant le Sénat pour juger des attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire Boulanger).

Né le 23 avril 1802 à Paris, mort le 28 novembre 1890 à Paris.

Représentant de l'Indre à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876.

Sénateur de l'Indre de 1876 à 1890.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p.383).

Il présida en sa qualité de Doyen d'âge les séances des 8 et 10 janvier 1889, mars ne put présider celle du 14 janvier 1890. Et à la séance du 28 novembre 1890, le Président Le Royer annonçait son décès à ses collègues et prononçait son éloge funèbre.

Après avoir retracé la longue carrière du disparu : « Il était: de ces hommes à l'esprit libéral et modéré, déclara-t-il, qui sont l'honneur de leur parti et des assemblées où ils siègent, aussi fermes dans leur opposition au pouvoir personnel que dévoués aux principes essentiels du Gouvernement libre. Vous vous rappelez tous quelles étaient sa bonne grâce et son aménité. Je suis certain d'être l'interprète de vos sentiments unanimes, en disant qu'il nous quitte, à 88 ans, entouré de l'estime respectueuse de tous et de la sympathie générale. »

Il était l'auteur de brochures relatives aux enfants trouvés et au recrutement.